La BM a annoncé qu'elle a alloué plus de 4 Mds de $ pour l'achat de vaccins contre la COVID-19 dans 51 pays en développement, dont la moitié sont situés en Afrique. Plus de la moitié des financements proviennent de l'Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, et seront alloués à titre de dons ou de prêts à des conditions très favorables. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'engagement pris par la Banque mondiale (BM) d'aider les pays à revenu faible ou intermédiaire à acquérir et distribuer des vaccins, ainsi qu'à renforcer leurs systèmes de santé. La Banque mondiale a de nouveau appelé les gouvernements, les sociétés pharmaceutiques et les organisations participant à l'achat et à la fourniture de vaccins à être plus transparents et à mieux informer le public au sujet des contrats, options et accords relatifs à ces produits, des accords de financement et de fourniture, et des doses livrées ainsi que des futurs plans de livraison. Elle a demandé aux pays qui prévoient d'enregistrer des excédents de vaccins au cours des prochains mois de céder leurs doses en surplus et leurs options d'achat, le plus rapidement possible et en toute transparence, aux pays en développement disposant des plans de distribution voulus. Depuis le début de la pandémie de COVID-19, le Groupe de la Banque mondiale a approuvé plus de 150 milliards de dollars de financements pour lutter contre les conséquences sanitaires, économiques et sociales de cette crise. Depuis avril 2020, la Banque a accru ses financements de plus de 50 %, aidant ainsi plus d'une centaine de pays à faire face aux besoins sanitaires urgents et à mieux se préparer à lutter contre la pandémie, mais aussi à protéger les populations pauvres et les emplois et à amorcer une relance économique respectueuse du climat. « La Banque mondiale est mobilisée dans toutes les régions du monde afin d'aider les pays en développement à acquérir et distribuer des vaccins, souligne Axel van Trotsenburg, directeur général des opérations de la Banque mondiale. Il reste des défis considérables à relever, notamment sur le plan du déploiement de la vaccination et de l'hésitation vaccinale. Nous agissons sur tous les fronts pour résoudre ces défis, en collaborant avec nos partenaires internationaux et régionaux pour fournir des doses au plus grand nombre de personnes possible et améliorer les capacités de surveillance, de préparation et d'intervention en cas d'épidémie. » Le programme de financements de la Banque mondiale pour la vaccination est conçu pour être flexible et s'adapter aux besoins des pays, qui peuvent l'utiliser pour se procurer des doses par le biais du mécanisme COVAX, de l'Equipe spéciale pour l'acquisition de vaccins en Afrique (AVATT) ou auprès d'autres sources. Il finance également le déploiement des vaccins et le renforcement des systèmes de santé : chaîne du froid, formation du personnel soignant, systèmes de données et d'information ou campagnes de communication et de sensibilisation auprès des principales parties prenantes, dont le rôle est essentiel pour faire accepter la vaccination. La Banque a aligné ses critères d'éligibilité pour les vaccins anti-COVID sur ceux du mécanisme COVAX et d'autres partenaires multilatéraux. La Banque mondiale collabore avec l'Union africaine et les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (le réseau CDC Afrique, appuyé par la Banque) afin de soutenir l'initiative AVATT à l'aide de ressources qui permettront aux pays d'acheter et de déployer des vaccins au profit de 400 millions de personnes. La Banque a également mis sur pied, avec le FMI, l'OMS, l'OMC et d'autres partenaires, un groupe de travail chargé de suivre, coordonner et accélérer les livraisons de vaccins dans les pays en développement. La Banque continue à travailler avec les gouvernements et ses partenaires (UNICEF, Fonds mondial, OMS et Alliance GAVI) pour évaluer la capacité de plus de 140 pays en développement à assurer le déploiement de la vaccination. Les pays ont nettement progressé depuis la publication du premier rapport sur cette initiative. Selon les derniers résultats, 95 % des pays disposent d'un plan national de vaccination, 79 % ont introduit des mesures de sécurité et 82 % ont recensé les groupes de population à vacciner en priorité, mais seulement 59 % ont élaboré des plans de formation des nombreux vaccinateurs nécessaires et moins de la moitié disposent d'un plan d'action pour accroître la confiance du public et la demande de vaccins anti-COVID. (Avec la Banque Mondiale)