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Fonds Mohammed VI : quid de la régionalisation, de la mobilisation de l'épargne et de la place de la PME ? (AEI)
Publié dans EcoActu le 08 - 02 - 2021

Alors que la loi relative à la création du Fonds Mohammed VI (FM6) doit incessamment entrer en vigueur après l'adoption de son décret d'application, l'Alliance des Economistes Istiqlaliens (AEI) a identifié des pistes de travail de ce fonds notamment un intérêt à accorder au chantier de la régionalisation, la Zlecaf ou encore d'assurer une convergence avec les autres investissements publics.
Le Fonds Mohammed VI d'investissement stratégique est l'un des principaux leviers de la relance après une année rude en raison de la pandémie de la Covid-19. D'ailleurs la loi portant création du fonds entrera en vigueur dès adoption de son décret d'application.
Tout en se félicitant de la création du Fonds comme levier de dynamisation de l'économie, de contribution au financement des grands projets d'investissement et de renforcement des capitaux des entreprises; l'Alliance des Economistes Istiqlaliens (AEI) estime d'emblée que le montant initial prévu est de 45 Mds DH, risque de s'avérer rapidement en deçà des ambitions du pays, notamment dans le cadre de la mise en œuvre des plans de relance et du déploiement des grandes stratégies devant découler du nouveau modèle de développement.
L'une des 10 recommandations de l'AEI est que les Fonds thématiques à mettre en place devront prendre en considération les grandes priorités découlant de ces deux perceptions stratégiques (Relance et modèle de développement) ; la Société Anonyme incarnant le FM6 doit rapidement envisager la possibilité d'accroitre substantiellement ses ressources pour porter les projets ambitieux qui en découleront.
Par ailleurs, l'AEI attire l'attention sur les nécessaires convergence et cohérence, des projets ciblés par le Fonds, avec le budget d'investissement de l'Etat, des Régions, des établissements publics et du Fonds Hassan II pour éviter toute redondance et développer des synergies.
Parallèlement, il faut veiller à tirer profit de l'effet multiplicateur du moindre dirham investi. Nous sommes sur une logique de long terme, nécessitant une vision globale et une planification stratégique de tout le dispositif à l'échelle nationale et territoriale.
Accordant beaucoup d'attention au chantier de la régionalisation avancée et le souci d'un développement régional harmonieux, l'AEI recommande la création de fonds régionaux avec la participation du FM6, des conseils régionaux et d'autres partenaires publics et privés en vue d'investir dans des projets directement productifs tels que les zones d'activités économiques (industrie, tourisme, pépinières d'entreprises...), la distribution d'électricité et de l'eau, l'assainissement liquide et solide, les infrastructures directement liées au développement de nouvelles activités productives et la création de sociétés foncières à portée régionale dédiées à ces activités.
Selon la conception de l'AEI, les fonds régionaux peuvent aussi participer au capital d'entreprises créatrices d'emplois au niveau de la Région.
Des appels à projets peuvent être organisés pour attirer les projets à plus fortes retombées économiques et sociales pour les régions concernées.Sur un autre registre, et pour accompagner les stratégies d'ouverture du Maroc sur les économies de l'Afrique sub-saharienne et se positionner en tant qu'acteur actif de la mise en œuvre de la ZLECAF, il serait opportun d'envisager, dès à présent, la création d'un compartiment dédié à l'appui aux investissements pour le développement du continent, en s'appuyant sur les ouvertures que permettrait Casa Finance City (CFC).
Aussi, face à un tissu économique essentiellement composé de PME, l'AEI souligne la nécessité de consacrer à la PME et aux Startups une part expressément définie, dans le cadre de Fonds thématiques dédiés. La mission de ces derniers consisterait à renforcer la structure financière de PME viables et de prévenir des pertes de tissus productifs et d'emplois.
Mais l'AEI ne perd pas de vue l'importance des entreprises structurantes de l'économie marocaine. La création d'un Sous-Fonds et le développement d'un savoir-faire dédié au redressement d'entreprises, notamment celles présentant une dimension économique et sociale stratégiques permettrait d'éviter des pertes de richesses, de métiers et de marchés pour notre pays, comme ce fut le cas pour le raffinage, la filature, le transport maritime…
Pour en faire un véhicule de développement inclusif, le Fonds compte se déployer à travers des fonds thématiques à caractère sectoriel ou transversal. Outre les secteurs annoncés, le lancement de startups innovantes, indispensables à la modernisation de notre économie et au renforcement de sa souveraineté technologique, sanitaire, alimentaire et énergétique, devrait également faire partie des préoccupations des fonds thématiques à promouvoir.
L'AEI estime également qu'un autre compartiment pourrait être dédié à l'entreprenariat. L'enjeu, dans un premier temps, est de susciter des projets de création et d'innovation en investissant dans la R&D que le privé a du mal à investir tout seul.
Quant au financement du Fonds, 45 Mds DH dont 15 Mds DH issus du budget 2021 de l'Etat, qui avec l'effet de levier, devrait permettre de mobiliser les 30 Mds DH restants, l'AEI attire l'attention sur l'importance, outre le recours aux institutionnels, de faire appel à l'épargne publique, en dirhams et en devises.
« L'AEI souscrit parfaitement à l'esprit du FM6 et son orientation vers les canaux d'appui aux fonds propres et capitaux permanents (Equity, mezzanine, dette subordonnée, dette convertible, etc. ). Pour ce faire, plusieurs instruments existent et peuvent être rapidement déployés :
* La «dette mezzanine» représente un financement hybride permettant une participation au capital pour une durée limitée à la sortie de l'entreprise de ses difficultés (7 à 10 ans) ;
* Le Fonds peut aussi utiliser les emprunts subordonnés, les obligations convertibles ou les actions prioritaires ;
* Pour les infrastructures, les techniques peuvent encore être plus sophistiquées, compte tenu des montants en jeu, des durées et de la possibilité de faire jouer pleinement les partenariats public-privé. L'intérêt est de mettre en selle les investisseurs institutionnels, nationaux et internationaux qui, généralement, se positionnent sur des placements de longue durée (10 à 30 ans). Les projets relatifs à la gestion de l'eau, l'assainissement, la santé ou les énergies renouvelables sont parfaitement indiqués pour ce type de financement. La participation du FM6 permettrait d'en accélérer la réalisation en préservant le contrôle marocain sur les choix stratégiques dans ces domaines ».
En dernier lieu, et après avoir bien défini la relation entre le « FM6 SA » et la future « agence de gestion des participation publiques », l'AEI suggère de doter le Fonds des moyens et organisation lui permettant d'adopter une gestion active et flexible de ses participations et investissements, contribuant ainsi au décollage de ces entreprises, à leur stabilisation et à leur développement, puis à leur cession dès que l'opportunité économique se présente. Ce qui permettrait au Fonds de s'autofinancer par une gestion active, rationnelle et flexible de ses placements et investissements.
« Les choix stratégiques du Fonds doivent aussi prétendre à une certaine indépendance dans les secteurs vitaux de notre économie tels que la santé, l'énergie, les ressources hydriques, l'agroalimentaire, certaines nouvelles technologies à définir et la finance », concluent les économistes istiqlaliens.


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