Le Sultanat d'Oman réaffirme son soutien à souveraineté du Maroc sur le Sahara    Pièce démographique mise en scène par l'Algérie : le Polisario trompe les Nations Unies    7e session de la Commission mixte maroco-omanaise : Signature de plusieurs accords, mémorandums d'entente et programmes exécutifs    Fin de partie pour De Mistura et la MINURSO    Présidentielle au Gabon. 87,21% de participation à la fermeture des bureaux de vote    Rapport du Washington Post. L'Iran a formé les miliciens du Polisario    Akhannouch réitère la cohésion de la majorité    Akhannouch : « Nous avons réussi à surmonter des circonstances difficiles »    Cyberattaque : la CNSS n'est que la première cible, le Maroc confronté à de nouvelles menaces    Cybersécurité, IA et gouvernance numérique : construire une stratégie marocaine dans un monde connecté    Rentrée parlementaire : Une reprise sous la pression des chantiers en suspens !    GITEX 2025 : la startup marocaine Veezen présente des solutions innovantes pour le bien-être en entreprise    Tanger attire un investissement chinois de plus d'un milliard de dirhams    Coca-Cola introduit Schweppes Virgin Mojito au Maroc    Amine Alami Mesmoudi prend la tête de Red Med Corporate Finance    Tétouan Park. Cinq nouveaux projets d'installation    L'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif lance depuis Rabat une initiative humanitaire pour les enfants palestiniens    Washington Post : L'Iran a entraîné des membres du Front Polisario et des centaines d'entre eux sont détenus par les nouvelles autorités syriennes    Le gouvernement britannique prend possession de British Steel    Crash à Fès-Saïss : un incident isolé qui interroge la sécurité aérienne selon un expert    Crash aérien à Fès : les investigations se poursuivent    Le Monde : Ouverture d'une enquête judiciaire en France sur l'implication du régime algérien dans l'enlèvement de l'opposant "Amir DZ"    CAN U20 Egypte 25 / Retirage des groupes : Les Lionceaux dans le groupe B    Casablanca: le stade "Donor" fait peau neuve    BAL/Conférence Kalahari : Samedi, deuxième victoire du FUS. Ce dimanche, journée de clôture    Futsal / Tournoi International de Rabat : Maroc-Portugal ce soir    En Espagne, un réseau transfrontalier qui a introduit 2 500 Marocains clandestinement en deux ans via la Roumanie démantelé, quatre arrestations    Marathon des Sables: Rachid El Morabity remporte le titre pour la 11ème fois    Le Derby Casablancais se solde par un nul (1-1)    Première exportation marocaine du cannabis médical issu de la variété « Beldia »    1er Congrès Africain de Pathologie Numérique à Marrakech du 18 au 20 avril 2025    Deux éléphants lancent le bal du renouveau du Zoo d'Ain Sebaa    La CNSS restreint temporairement certaines fonctions en ligne après une majeure intrusion informatique    Deux individus arrêtés pour profanation d'un lieu de culte à Tiflet    Plusieurs portails gouvernementaux marocains paralysés par une offensive cybernétique revendiquée par un groupe algérien    Les températures attendues ce dimanche 13 avril 2025    Le temps qu'il fera ce dimanche 13 avril 2025    MAGAZINE : Mohamed Choubi, prompts rétablissements    Vernissage de l'exposition "Assilah's Art Seasons 2024"    La dame du café!    En présence d'André Azoulay, hommage à Edmond Amran El Maleh au Festival du livre de Paris    Alger fulmine contre la mise en examen en France d'un agent consulaire soupçonné d'implication dans l'enlèvement d'un opposant en exil    À Marseille, un clandestin algérien menace le vice-consul du Maroc et blesse un agent de sécurité    Diaspo #384 : Sossam, parcours magique de l'autodidacte d'Inezgane    Festival du livre de Paris : Invité pour la 2e fois, le Maroc est « fier et très honoré »    Crash d'un avion près de l'Aéroport de Fès : 4 blessés et des dégâts matériels importants    Le président Macron visite le pavillon du Maroc, invité d'honneur du Festival du livre de Paris    Mehdi Bensaid inaugure le Pavillon du Maroc, invité d'honneur du Festival du Livre de Paris 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Maroc-Algérie : le Couscous de la discorde
Publié dans EcoActu le 15 - 01 - 2021


Ecrit par Imane Bouhrara
Entré au patrimoine immatériel de l'Unesco en décembre dernier à l'issue d'un dossier porté par le Maroc, l'Algérie, la Tunisie et la Mauritanie, le Couscous est devenu un motif de discorde et de querelle sur les réseaux sociaux, ainsi que d'autres composantes du patrimoine marocain. Détails.
« Le peuple Marocain s'oppose catégoriquement à l'homogénéisation de son patrimoine. Cette négligence ouvre la porte à l'appropriation culturelle des Etats voisins et fragilise l'héritage civilisationnel Marocain », c'est l'argument phare d'une pétition électronique qui a déjà recueilli plus de 3.000 signatures.
La pétition adressée au ministre de la Culture défend la valorisation de la spécificité culturelle du Maroc à l'UNESCO. Et c'est le couscous « maghrébin » qui trinque en premier.
En effet, les internautes après coup, estiment que le Maroc ne devait pas accepter de déposer un dossier commun avec l'Algérie, la Tunisie et la Mauritanie pour inscrire le couscous dans le patrimoine immatériel de l'UNESCO.
Peut-être serait-il judicieux de rappeler la messe-basse que comptait faire l'Algérie en annonçant en septembre 2016, le dépôt d'un dossier « couscous » à l'Unesco !
De ce fait, les circonstances du dépôt d'un dossier commun en mars dernier demeurent à élucider bien qu'il soit tout de même aberrant de refuser le couscous ou un verre d'Atay à ses voisins. Un dossier commun était-ce la seule possibilité pour barrer la route à la velléité d'un hold-up « couscousien »?
La colère de ces internautes, qui semble depuis s'être calmée, est motivée par l'appropriation à tour de bras par l'Algérie, du moins certains Algériens, de plusieurs composantes du patrimoine marocain dont le caftan et la Koutoubia jusqu'à s'attribuer la paternité d'Ibn Battuta figure emblématique marocaine, qu'un média algérien, Achourouq, qualifie d'Algérien, pourtant né et mort au Maroc.
S'en est de trop pour les internautes marocains de voir leurs voisins de l'Est usurper les symboles de l'identité et patrimoine marocains.
Même la photo du siège du ministère de la Culture, de la Jeunesse et des sports est usurpée par un média algérien pour illustrer un article en relation avec le ministère des sports algérien.
Tous ces faits sont relatés, preuve à l'appui, sur les réseaux sociaux, mobilisant les troupes d'internautes prêts à en découdre pour cesser cette usurpation.
Pis, quelques internautes reprochent au ministre d'évoquer le multilatéralisme culturel. Invoquer la protection du patrimoine culturel et civilisationnel est une chose, demande par ailleurs tout à fait légitime (des babouches aux plantes aromatiques et médicinales) ;
Mais il ne faut pas comprendre le multilatéralisme, qui est un mode d'organisation des relations interétatiques dans l'objectif d'instaurer des règles communes, comme un troc de nos cultures respectives. Loin s'en faut.
De même qu'on ne peut pas demander à un haut responsable de faire de l'excès de zèle au risque de tomber dans le cliché de nos voisins dont certains responsables font des sorties médiatiques tambour battant pour nous « gratifier » d'inimitié. Une posture caricaturale peu enviable !
Le récent épisode d'El Guergarat a bien démontré qu'il vaut mieux faire dans la dentelle et enchaîner les succès politiques que d'écumer vainement. Et si nous sommes condamnés au « je t'aime. Moi non plus », alors soit !
Le hasard du calendrier a voulu que ce débat houleux coïncide avec la célébration d'un demi-siècle de la Convention de l'UNESCO de 1970 qui instaure les bases de la coopération internationale en matière de protection du patrimoine culturel.
La culture du dominant
L'histoire l'atteste puisqu'en pays conquérant, le Maroc a exporté sa culture aussi bien en Afrique qu'en Europe. Les conquêtes d'Almoravides en attestent, un exemple parmi d'autres, et forcément, partout où elle est passée, la culture marocaine est implémentée, en tant que pays dominant, chauvinisme mis à part.
Pays d'influence et de confluence, le Maroc est également et de tout temps un réel carrefour des cultures mais aussi des confessions. Pays à l'histoire millénaire et au rayonnement certain, il est également un réceptacle où la culture évolue dans l'échange et la diversité.
En effet, le Maroc n'évoluant pas en vase clos, sa culture par osmose subit également des influences et au fil des siècles, ceci façonne la culture et explique la richesse du patrimoine d'aujourd'hui, qui font du Maroc une véritable mosaïque, comme disait feu Hassan II.
Et qui ne succombe pas aux charmes du Maroc et de son patrimoine ? Cela doit même être un motif de fierté. Et la culture est un bien commun de l'humanité et un vecteur de rapprochement des peuples et d'atténuation des adversités.
Ceci étant, le patrimoine marocain n'est pas seulement à préserver mais à promouvoir et ce n'est pas de l'unique responsabilité d'un ministère mais de tout Marocain, ambassadeur de son identité culturel et civilisationnel.
On ne peut défendre le patrimoine pour qu'il reste otage des livres d'histoire et des expositions aux musées (où on se bouscule pas par ailleurs). Globalisation oblige, beaucoup de Marocains vivent à l'air du temps, troquant la beauté du salon marocain pour un canapé douillet ou le bon tagine marocain pour la junk food. Ce n'est pas un blâme mais un constat.
Il ne s'agit nullement de devoir partir au bureau en burnous et babouche (et encore le burnous est d'une élégance majestueuse), mais juste d'entretenir la beauté de notre singularité marocaine tout en restant ouvert sur le monde, en visitant des monuments témoins de l'histoire glorieuse du pays ou encore porter les chefs d'œuvre des mains de nos artisans détenteurs d'un savoir ancestral en voie d'extinction (et lire et relire notre histoire).
Car nul héritage n'a de valeur s'il n'est pas transmis. Sur ce, bon couscous du vendredi à toutes et à tous !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.