Le conclave annuel de l'Alliance atlantique à Bruxelles a été fortement marqué par Donald Trump. Le président américain n'y est pas allé par quatre chemins pour tenter d'arracher une hausse des crédits militaires européens à 4 % du PIB. La tête bien sur les épaules, il est arrivé à l'Otan ce mercredi pour « négocier » en faveur de l'industrie de l'armement américaine, première dans le monde. Les armes, tiens ! Le sommet de l'Otan rappelle cette face cachée du concert des Nations (sic). Au moins Trump ne se cache pas derrière des discours subterfuges sur la paix et le rayonnement des droits de l'Homme dans le monde. Il nous rappelle encore une fois à la triste réalité : le Monde n'est pas parfait, les puissants dominent les petits, les riches écrasent les pauvres, les forts influencent les faibles, les gouvernants soumettent les gouvernés... Par ailleurs, dans le concert des Nations, la Loi de la jungle qui régit les rapports interétatiques trouve son déterminisme dans la Théorie Réaliste des Relations Internationales, qui administre tous les acteurs tant étatiques, organisationnels ou individuels... Aujourd'hui, au 21ème siècle, les théories des fondateurs du réalisme classique, Nicolas Machiavel au 16ème siècle et de Thomas Hobbes 17ème siècle ou encore de Hans J. Morgenthau, le concepteur de la pensée réaliste moderne au 20ème siècle, illustrent parfaitement l'état du monde actuel et les relations entre les Etats dominées par l'intérêt et la maximisation de puissance. Donald Trump est dans ce sens un cas d'école. Machiavel dans son célèbre ouvrage « le Prince » considère que les relations entre les Etats sont dénuées de toute préoccupation religieuse ou morale et seul le triomphe est l'objectif final du plus fort. Et par conséquence, leur fondement principal est dicté par la nature inhérente à l'être humain, à savoir le désir d'acquérir, qui justifie selon l'auteur le recours à tous les moyens pour agrandir le territoire et conserver les conquêtes. Ainsi, le Prince tel que conçu par Machiavel doit s'inspirer de la ruse du renard dans le contexte diplomatique et de la force de lion dans le domaine de la puissance militaire. Trump tout craché, la finesse en moins, puisqu'il n'hésite pas à tancer d'autres chefs d'Etat dès qu'il voit les intérêts de son pays en jeu. Le président américain est par ailleurs la parfaite illustration de la théorie de l'état naturel de l'homme que Thomas Hobbes a développé dans le Léviathan, qui veut que l'état nature est un état de guerre permanente de tous contre tous !