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IV. Les genèses, 1979 est l'année cruciale
Publié dans L'observateur du Maroc le 16 - 04 - 2008

Ely Karmon note que « La révolution iranienne, la guerre Iran-Irak, la transposition sur le territoire pakistanais de la rivalité entre l'Iran et l'Arabie saoudite, ainsi que la politique d'islamisation instaurée par le général Zia ul-Haq dès 1979. (…) Le rôle de la révolution iranienne de 1979, a mobilisé l'identité chi'ite. » Le choix de l'année 1979 par Ely Karmon mérite d'évoquer l'importance de cette année dans l'histoire régionale récente du Moyen-Orient et surtout l'usage des conséquences de cette année par les néoconservateurs américains. Quelles sont donc les raisons qui poussent Washington à se mobiliser ?
Depuis la guerre des Six jours en 1956, l'année 1979, est la date la plus importante dans la région. L'année 1956, marque le départ définitif des anciennes puissances coloniales (françaises et britanniques). Année de rupture avec le passé persan, l'année 1979 est celle du début de la conception de la politique de American Modeling du Moyen-Orient dans son ensemble.
De point de vue historique, et depuis l'islamisation de l'Iran, l'extension persane s'est faite surtout en direction de l'orient. Il n'y a pas eu d'actions hostiles envers leurs voisins de la rive occidentale du Golfe. Rappelons par ailleurs, qu'en 1502, un conquérant azéri, fondateur de la dynastie des Safavides, (membres d'un ordre religieux soufi) établit la dynastie Safavide en Perse et le chiisme devient alors la religion de la Perse. Cette orientation est le résultat d'une volonté de s'affirmer face à la domination des Ottomans (sunnites) et de créer une identité spécifiquement iranienne. La conversion est alors obligatoire, sous peine de mort. L'empire ottoman est puissant et en pleine expansion depuis deux siècles. En 1590, le 5ème chah Safavide d'Iran, Abbas Ier, signe un traité de paix avec les Turcs. Le chiisme est la religion officielle de l'Iran depuis la révolution en 1979.
1) Le bien démocratique des néoconservateurs
La conception d'une nouvelle Realpolitik basée sur l'interventionnisme est l'axe principal de la pensée des néoconservateurs. Ils entendent revitaliser des valeurs patriotiques américaines et mènent une politique basée sur les intérêts des Etats-Unis. Ils utilisent ainsi des valeurs comme les droits de l'homme ou celles de la démocratisation comme moyen visible de l'extension. Ils véhiculent donc l'idée de chasser le mal par le bien démocratique.
Ces principes politiques sont tirés de la fameuse théorie du réaliste le plus influent Hans Joachim Morgenthau. Ce dernier tend à montrer que seule la puissance est le pivot des relations internationales[6]. Le réaliste conservateur Morgenthau est l'un des penseurs de l'école des réalistes qui se développe durant les années 1960, dont Paul Wolfowitz, et Richard Perle sont des adeptes. Ils prônent une politique étrangère américaine directe qui met de côté les questions d'éthique. L'application de cette théorie se met en place par les néoconservateurs. Ils considèrent que le chaos et l'anarchie sont des terrains propices à la régulation et à l'interventionnisme. Une couverture sous l'enseigne de la démocratisation est alors adoptée comme ligne du Political Marketing.
Sur le plan régional, la fin des années 1970 et le début des années 1980, sont agités dans le Moyen-Orient. A la fin de cette décennie, l'intervention soviétique en Afghanistan a lieu. Deux présidents sont assassinés : le président afghan en 1979 et le président égyptien en 1981. En 1979, le shah d'Iran Reza Pahlavi, atteint d'un cancer, est obligé de fuir son pays vers l'Egypte, suite à la révolution menée par l'ayatollah Khomeyni. Ce dernier proclame, le 1er février, la république islamique en Iran, annonçant le retour à la pureté religieuse et le rejet de l'occidentalisation, notamment américaine. Au même moment, en févier 1979, des incidents ont lieu sur la frontière entre l'Irak et l'Iran. Le 16 juillet, un homme s'empare de Bagdad. Il s'agit de Saddam Hussein qui devient Président de l'Irak, après avoir écarté du pouvoir son oncle, Hassan Al-Bakr.
Le 4 novembre 1979, une crise majeure éclate entre l'Iran et les Etats-Unis. Il s'agit de la crise des otages. Suite à l'accord du président Carter autorisant le traitement médical du shah d'Iran, un groupe d'iraniens, contrôlés par le nouveau pouvoir, occupe l'ambassade américaine à Téhéran et gardent 66 otages jusqu'au 20 janvier 1981.
L'Irak est aidé à partir en guerre contre l'Iran. Le raïs s'engage et en septembre 1980, le nouvel homme fort de Bagdad, Saddam Hussein, déclenche les hostilités. Son armée se lance dans une attaque contre son voisin iranien dans une longue et sanglante guerre qui ne donne aucun résultat.
Saddam Hussein est motivé par une aide américaine. Il a alors un objectif clair : contrôler l'accès au détroit d'Ormuz et surtout s'emparer de la province pétrolifère et l'une des 30 provinces iraniennes au sud-ouest du pays (Khouzistan). Saddam Hussein échoue dans sa mission, malgré l'aide massive apportée par les Etats-Unis, la France et l'Union soviétique. Le raïs est aussi aidé par les monarchies du Golfe dont les ?mirats arabes en tête. Ces derniers craignent une victoire iranienne et l'instauration en Irak d'un régime chiite, alors que Saddam Hussein est considéré comme laïc et surtout sunnite.
Suite à la révolution islamique en 1979, le shah d'Iran est accueilli par l'Egypte de Sadate. Les relations diplomatiques sont alors coupées entre Washington et Téhéran. Deux ans après, le président égyptien Sadate est assassiné. Le nom de l'auteur de l'attentat est alors donné à l'une des avenues de Téhéran. L'Iran est, depuis un an, en guerre contre son voisin l'Irak, mais les 8 ans de guerre ne donne aucun résultat concret. Les néoconservateurs pensent à l'usage de la méthode de la bouteille de l'anarchie pour instaurer The equilibrium made in USA.


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