Il ne passe pas une semaine sans qu'il n'y ait un évènement qui parle du numérique ou du digital. La semaine dernière se déroulait à Casablanca le CIDAF 2018 qui a planché sur la nécessaire transformation digitale pour être un dirigeant du futur. Une condition sine qua non pour tout entrepreneur qui veut créer de la valeur et permettre à son entreprise de continuer à vivre. Cette semaine était organisé à Rabat le colloque du think tank (Re)sources sur l'opportunité qu'est le numérique pour développer l'accès à l'eau et à l'énergie. Des questions qui reflètent aussi bien l'intérêt, pour ceux qui maîtrisent l'outil digital, que le désarroi, pour ceux qui sont submergés par un flux continuel d'informations et d'outils dont ils ne cernent pas tout à fait l'usage ni l'importance. Cela rappelle un peu la fracture numérique que connaît notre société. Une fracture aux conséquences lourdes lorsqu'elle se reflète également sur certains secteurs d'activité et se traduit par une perte de compétitivité numérique de certains pans de notre économie. Ce dernier concept de compétitivité numérique fait à peine ses premiers pas au Maroc, où l'on reste attaché à des indicateurs qui peuvent induire en erreur : l'usage d'Internet, l'évolution du parc mobile ou encore l'évolution du nombre de noms de domaine, etc, et qui ne reflètent pas fidèlement où en est notre économie dans ce virage digital. Le sujet est important et mérite d'être approfondi quand on sait que 83% des entreprises ayant déposé le bilan n'étaient pas digitalisées ! Moralité de l'histoire, quand on ne rattrape pas le digital, c'est lui qui finit par nous rattraper !