Les matières premières façonnent et façonneront une large part de la physionomie des économies africaines et doivent, en raison de cette dimension stratégique, faire l'objet d'analyses dédiées. C'est l'objet du rapport ARCADIA, Annual Report On Commodity Analytics and Dynamics in Africa présenté récemment à Paris. Il est le fruit d'une collaboration entre le Policy Center for the New South et Cyclope. D'après les responsables de Policy Center, ledit rapport, parvenu à sa troisième édition, a atteint sa vitesse de croisière. Il a pour ambition de servir, dans une logique constructive, le débat public portant sur les liens complexes unissant les matières premières aux pays africains et, partant, d'oeuvrer avec détermination en faveur du développement économique du continent. Cette determination s'est traduite par l'introduction de modifications dans le rapport en vue d'améliorer la qualité. La plus importante d'entre elles concerne la périodicité de ce rapport désormais bisannuel. C'est pour dire que la période d'analyse couvre désormais deux années et non plus une. Autre élément important, c'est l'apparition de nouveaux chapitres traitant de "commodités" qui n'étaient pas présents dans les versions antérieures. Or, uranium, légumes et fruits autres que tropicaux trouvent désormais leur place dans ARCADIA et permettent d'appréhender une part croissante de la réalité économique des pays africains. Alors que l'édition 2017 s'était notamment intéressée à la question centrale de l'électrification du continent africain ou à la réalité des codes miniers, celle de 2019 se penche sur des sujets tout aussi fondamentaux que les politiques dites de "local content", la gestion des ressources hydriques continentales ou la valorisation des minerais stratégiques africains.