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PLF 2023 : l'argentier du royaume entre chantiers budgétivores et marge budgétaire réduite – EcoActu
Publié dans EcoActu le 12 - 09 - 2022


Ecrit par Imane Bouhrara |
Les trois premières priorités du PLF 2023, budgétivores par ailleurs, sont antinomiques avec la 4e à savoir la récupération de la marge budgétaire. Comment l'argentier du Royaume compte-t-il dans le contexte actuel y remédier ? Nadia Fettah Alaoui, ministre de l'Economie et des Finances s'est exprimée sur le sujet au micro d'EcaoActu.ma.
L'année 2022 a été marquée par un passager clandestin : la guerre en Ukraine qui met au défi la capacité de gestion des risques des gouvernements. Le Maroc n'est pas en reste.
L'exercice qui coïncide avec la première année du mandat du gouvernement actuel est exacerbé par le passif du Covid-19 mais surtout d'une faible pluviométrie qui a réduit de plus de la moitié les ambitions de croissance inscrites dans la LF2022, passant de 3,4% à 1,5% seulement. Le soutien au pouvoir d'achat, à des secteurs clés, ont également constitué une contrainte qui a perturbé le travail de l'exécutif, et ont épuisé les ressources de l'Etat.
Un mal nécessaire pour absorber le choc de la crise sur les populations et l'économie et désamorcer une tension sociale latente.
Ne ménageant rien à la difficulté de l'exercice, le chantier de la protection sociale, avec dans son sillage la réforme de l'écosystème de la santé, la mise en œuvre du RSU et d'autres réformes, arrive avec son lot de défis outre que la mise en place du cadre réglementaire, le financement source de pérennisation.
Ce ne sont là que quelques contraintes qui composent le contexte dans lequel le PLF 2023 est en phase de préparation. Dès que les premiers éléments de la note de cadrage ont filtré que s'est posée la question : comment concilier entre les dépenses massives des trois premières priorités du PLF 2023 avec la 4e qui est à l'opposé ?
Faut-il rappeler que le PLF 2023 poursuivra 4 objectifs majeurs : d'abord le renforcement de l'Etat social, la relance de l'économie par le soutien à l'investissement, la consécration de la justice sociale et enfin le rétablissement des marges budgétaires ?
« Oui, c'est une équation difficile et c'est notre devoir de solutionner sur le moyen et long terme les moyens de financement », explique Nadia Fettah Alaoui, ministre de l'Economie et des Finances au micro d'EcoActu.ma en marge de l'Université d'été de la jeunesse du RNI, les 9 et 10 septembre à Agadir.
La thématique de cette 4e édition de l'université d'été est justement « Renforcement des fondements de l'Etat social : entre contraintes de mise en œuvre et engagement gouvernemental inamovible ».
Animant un atelier sur le chantier de la protection sociale, la ministre a énuméré toutes les actions déjà mises en œuvre notamment une vingtaine de décrets permettant l'intégration de quelques 11 millions de travailleurs non-salariés au régime de la protection sociale et la couverture médicale.
Mais le plus dur est à venir en 2023 avec la généralisation des allocations familiales. Se pose dès lors la question, où le gouvernement trouvera-t-il les ressources nécessaires pour financer ce chantier qui à terme devra mobiliser annuellement 51 Mds de DH dont 50% supportés par le budget de l'Etat ?
« La question du financement de l'enveloppe des 50 Mds de DH est un enjeu majeur de la protection sociale. Ce qui est attendu du gouvernement est d'assurer à horizon moyen terme une pérennité du financement », explique la ministre. Un exercice difficile particulièrement cette année où les autres réformes devant libérer la marge budgétaire ne sont pas synchronisées.
« Je ne dirai pas que les réformes ne sont pas synchronisées, elles le sont mais avec des maturités différentes et c'est là ou nos compétences et nos expertises mises à l'épreuve devront être efficaces. Le chantier de la protection sociale est un investissement pour la prochaine génération et comme pour n'importe quel investissement il faut commencer par mettre les moyens qu'il faut avant de récolter les premiers fruits », soutient Nadia Fettah Alaoui.
Elle assure que la cadence est bonne et que dans l'échéance globale de 3 à 4 ans les choses arrivent dans l'ordre normal. « Les réformes qui attendent la mise en œuvre du RSU ont été accélérées notamment cet été pour effectivement qu'à chaque échéance nous ayons la dépense mais la recette complémentaire qui soit en face ».
Donc pour l'équation du projet de la Loi de Finances 2023 en phase finale de préparation, « Il y a des dépenses qui concernent ce chantier qui sont inscrites et qui sont budgétivores et qui vont être financées mais il y a d'autres solutions, comme de moindres dépenses sur certains sujets et surtout des ressources supplémentaires ».
Quid de la mise en œuvre de la loi-cadre sur la fiscalité pour d'un côté plus d'équité fiscale et de l'autre, l'élargissement de l'assiette fiscale ? Ou encore de la réforme de la compensation inscrite comme l'une des sources de financement du chantier de la protection sociale ?
« Tous ces chantiers sont actés et en mise en œuvre donc ils arrivent en relais. Mais le plus important c'est la croissance économique puisqu'à long terme ce que l'on veut et c'est ce qui pérennisera l'ensemble des grandes réformes et chantiers que nous souhaitons pour notre pays », estime la ministre.
La croissance justement reposera sur la relance de l'économie nationale, que ce soit à travers la création du Fonds Mohammed VI pour l'investissement, la mise en œuvre de la loi-cadre formant charte de l'investissement, la réforme fiscale ou encore la réforme de l'administration, selon les orientations du PLF 2023.
Mais il ne faut pas perdre de vue que ces réformes avancent à des rythmes différents y compris celles à caractère social comme la réforme de la santé et l'école, des secteurs régaliens quelque peu délaissés par l'Etat en faveur du privé, qui épuisent les budgets des ménages et alimentent la tension sociale au Maroc dans l'immédiat.
D'où l'importance pour ce PLF 2023 qui arrive après plus de 2 années de crise liée au Covid-19 mais aux effets néfastes de la guerre en Ukraine de contenir des mesures concrètes qui soulagent le pouvoir d'achat des Marocains, toutes catégories sociales confondues, comme la déduction des frais de scolarité de l'IR à titre d'exemple du revenu des ménages, surtout si de l'autre côté la réforme de la compensation aboutit à la suppression de la subvention aux prix de certains produits avec comme corollaire une aide ciblée à travers le RSU.
Et autant dire que le gouvernement, avec une majorité parlementaire très confortable, aura les coudées franches pour adopter une Loi de Finances qui œuvre à la réalisation des objectifs très ambitieux qu'il s'était fixé en début de mandat.


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