Le projet de dessalement de l'eau de mer à Dakhla va créer une dynamique importante dans le secteur agricole, à même de générer environ 10.000 postes d'emploi permanents, a indiqué, mercredi, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki. Dans une déclaration à la presse à l'issue de la cérémonie de signature des conventions relatives à ce projet, M. Sadiki a souligné : « Nous avons signé aujourd'hui quatre accords, qui constituent la dernière étape avant d'entamer la mise en œuvre du projet de dessalement de l'eau de mer à Dakhla, qui permettra de créer une dynamique importante dans le secteur agricole à même de générer 10.000 emplois permanents ». Le ministre a souligné que ce projet vise à créer une zone agricole irriguée dans la ville de Dakhla, d'une superficie totale estimée à 5.000 hectares, notant que cette zone agricole contribuera à la croissance économique nationale d'environ un milliard de dirhams annuellement. Pour sa part, le Directeur Général de l'Office National de l'Electricité et de l'Eau Potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, a relevé que ce projet stratégique aura une capacité de production de 37 millions de mètres cubes par an, précisant que 30 millions de mètres cubes de ces eaux dessalées seront allouées à l'irrigation, tandis que 7 millions de mètres cubes seront destinés à alimenter la ville en eau potable. Ce projet permettra également, ajoute A. El Hafidi, de relier la ville de Dakhla à la station de dessalement de l'eau de mer sur une longueur de 130 km, avec un budget estimé à 400 millions de dirhams. De son côté, Ahmed El Bouari, directeur de l'irrigation et de l'aménagement de l'espace agricole au ministère de l'Agriculture, a indiqué que ce projet pilote combine à la fois le dessalement de l'eau de mer et la production d'énergies renouvelables, notant que l'exploitation de cette station de dessalement sera assurée grâce à une énergie électrique éolienne qui sera produite localement. Lire également : Stress hydrique au Maroc: Enjeux et limites des eaux non conventionnelles