Le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a animé un panel consacré aux opportunités d'investissement au Maroc à l'occasion de la 10ème édition de l'Africa CEO Forum qui se tient les 13 et 14 juin à Abidjan. Au cours de cette table ronde, à laquelle a pris part l'Ambassadeur du Royaume en Côte d'Ivoire, Abdelmalek Kettani, le ministre a exposé, devant une sélection d'hommes d'affaires de divers horizons, la trajectoire de développement de l'industrie nationale ainsi que les opportunités d'investissements au Maroc. A ce titre, M. Mezzour a relevé les évolutions ayant marqué l'écosystème industriel marocain qui ne cesse de se développer depuis la mise en place du Plan d'émergence (2005-2009) et le Pacte national pour l'émergence industrielle (2009-2014). Grâce à ces stratégies nationales, le Maroc est parvenu à grimper du "cost focus" au "cost leadership", a-t-il souligné. La réussite du Plan d'accélération industrielle (2014-2020) et du Plan de relance industrielle (2021-2023), imposé par la crise sanitaire, ont ouvert la voie à la Nouvelle stratégie industrielle (2022-2030) en vertu de laquelle le secteur industriel national entame une transition basée sur la différenciation vers un marché de "best value" qui offre des produits de meilleure qualité au meilleur prix, a expliqué M. Mezzour. Aujourd'hui, le Maroc, de par l'importance qu'il accorde au développement du secteur industriel, se positionne comme Hub mondial disposant de 14 secteurs d'activités structurés autour de 54 écosystèmes industriels, a relevé le ministre, mettant l'accent sur les énergies renouvelables qui font du Maroc l'un des trois pays les plus attractifs au monde. Par ailleurs, M. Mezzour a affirmé que le gouvernement marocain attache une grande importance au développement du capital humain à travers la promotion des compétences, rappelant l'objectif de son Département de créer 400.000 emplois durant cette législature. L'édition 2022 de l'Africa CEO Forum, qui marque les dix ans de ce rendez-vous, se veut une occasion pour les participants de s'interroger sur le rôle du secteur privé dans les stratégies nationales d'indépendance économique. Il est question de la souveraineté économique de l'Afrique, alors que la crise sanitaire, qui a profondément bouleversé les économies et les chaînes d'approvisionnement mondiales, et les conséquences des conjonctures géopolitiques internationales, ont montré la grande dépendance du continent vis-à-vis du reste du monde.