L'histoire pourrait changer complètement. Une idée à laquelle personne, avant Trump, n'a pensé ou osé penser: «Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot avec». "Nous en prendrons possession et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n'ont pas explosé et de toutes les armes ». Un nettoyage en profondeur donc qui sera suivi d'une autre opération destinée à "aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits », ajoute D. Trump qui précise encore plus son idée, c'est-à-dire le développement de la zone en investissant massivement pour faire de Gaza la "Côte d'Azur du Moyen-Orient ». Maintenant que les intentions de Trump sont exposées au monde, que feront les ennemis de l'Etat hébreu? Et plus particulièrement l'Iran qui s'est proclamé défenseur des palestiniens et qui a allumé le feu dans la région à travers ses outils que sont le Hamas et le Jihad islamique palestiniens, le Hezbollah libanais et les Houtis du Yemen. Le régime théocratique, toujours sous la menace d'une révolution des Iraniens, est le principal architecte de la guerre qui a commencé par l'attaque terroriste du 7 octobre. Il a promis de détruire Israël, mais, comme tout le monde a pou voir, c'est Gaza et une partie du Liban qui ont été détruites. Donald Trump a dit, lors de sa rencontre avec le PM israélien qu'il était prêt à négocier avec l'Iran. Que feront donc les Mollahs? La guerre de Gaza, il faut bien le reconnaître, a été un désastre pour l'Iran vu que le Hamas et le Hezbollah ont été sévèrement affaiblis. Plus encore, les frappes aériennes sur l'Iran, en réponse aux siennes sur Israël, ont, dit-on, réduit ses capacités militaires. Avec la pression interne qui le fragilise encore plus, que pourra-t-il faire? Il n'y a pas trente six solutions, c'est ou bien la guerre, ou bien la négociation. Guerre directe A ce stade, il faut savoir que la guerre sera avec les Etats-Unis, directement. Avec ses bases militaires et ses forces maritimes dans la région, Trump dispose d'une force de frappe à laquelle l'armée iranienne ne semble pas capable de riposter. Il reste donc la négociation. Perspective très gênante pour le régime des ayatollahs. Le camp de la résistance que dirige ce pays prendra cette attitude pour de la lâcheté puisque l'Iran a toujours prétendu être capable de battre Israël et d'imposer son programme nucléaire au monde. On se rendra compte alors que ce n'était que de la démagogie. Les mouvements et les partis islamistes qui ont suivi, les yeux fermés, l'Iran vont se rendre compte qu'on les a tout simplement manipulés en leur faisant croire que l'affaire palestinienne allait être réglée une fois pour toute. Ils se frottaient les mains en attendant ce jour glorieux qui allait leur offrir la puissance politique qui leur ouvrirait les portes du pouvoir dans leurs pays respectifs. Se résoudre à négocier serait ainsi vu comme une traitrise. Comment, après des années de propagande et de menaces contre Israël, admettre que le régime iranien n'agissait que dans ses propres intérêts. Ce qui l'intéresse c'est d'abord durer et ensuite faire pression sur les Etats-Unis pour qu'ils le laissent poursuivre son projet d'arme nucléaire. Gaza n'est donc pour lui qu'un instrument politique. Les islamistes du monde entier seront non seulement déçus, mais complètement déroutés et à la limite honteux de ne pas avoir vu le piège. Finalement, le choix qui se pose à l'Iran ne serait pas de négocier ou se battre, mais de négocier ou périr. Un moment de vérité qui aura d'immenses conséquences dans plusieurs pays arabes et musulmans où les mouvements et les partis pro-iraniens auront enfin compris qu'ils suivaient des lâches et des traites.