Les créances en souffrance ont augmenté de 7,9% et leur ratio à l'encours du crédit bancaire s'est établi à 8,7% contre 8,6% au deuxième trimestre. Elles se sont accrues de 7,3% pour les entreprises non financières privées et de 8,9% pour les ménages avec des ratio à l'encours du crédit de 11,7% et de 9,9% respectivement. La crise sanitaire n'a pas encore plié ses bagages et les conséquences risquent d'être encore plus désastreuses aussi bien pour les entreprises que pour les banques dont les créances en souffrance ne font que grimper. D'ailleurs pour remédier un tant soit peu à cette situation, Roberto Carderalli du FMI, tout en rappelant que le gouvernement et BAM travaillent d'une manière déterminée pour créer ce marché, appelle impérativement à la mise en place d'un cadre juridique et fiscal. Il s'agit d'une réforme importante à mener pour permettre aux banques d'assainir leur bilan, de soutenir la croissance économique à travers l'octroi de crédits. Interrogé à l'occasion du Conseil de BAM tenu ce mardi 21 décembre, le gouverneur Abdellatif Jouahri a annoncé qu'une fois l'équipe gouvernementale constituée, il a appelé le Secrétaire général du gouvernement à prendre le leadership sur ce dossier qui concerne plusieurs départements ministériels et qu'il entame la réforme au niveau des textes. La commission va ainsi se mettre en place mais la banque centrale a déjà travaillé sur les questions fiscales, juridiques, recouvrement... BAM a également œuvré avec les banques pour qu'elles se préparent de leur côté à l'évaluation. Sans pour autant détailler les mécanismes de fonctionnement du marché secondaire, Jouahri annonce que la Banque Centrale et les Banques ont réussi à bien avancer sur ce dossier. La cadence est aujourd'hui, selon ses propos, accélérée pour pouvoir mettre en place véritablement le marché secondaire des créances en souffrance. Et d'enchaîner : « Sur ce chantier, le Maroc travaille avec la SFI, filiale de la Banque Mondiale et je pense avec le lead du SGG, nous pouvons sortir au grand jour le marché secondaire des créances en souffrance, soit en 2022 ». Lire également : Créances en souffrance : la formule de la défaisance n'est qu'une option parmi d'autres