La communauté internationale a salué la décision historique de l'Arabie saoudite d'autoriser les femmes à conduire, alors qu'elle était jusqu'ici le seul pays au monde à imposer une telle interdiction. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a ainsi applaudi un « pas important dans la bonne direction », tandis que le président américain Donald Trump a noté « une avancée positive pour la promotion des droits des femmes » chez cet allié souvent critiqué sur la scène internationale. Mardi 26 septembre 2017 soir, le roi Salmane d'Arabie saoudite a ordonné aux ministères concernés d'autoriser la délivrance de permis de conduire « indifféremment aux hommes et aux femmes », selon un décret qui a résonné comme un séisme dans ce royaume ultraconservateur. Cette mesure, réclamée depuis des décennies par des militantes dont certaines ont été arrêtées pour avoir osé défier l'interdiction, doit entrer en vigueur à partir de juin 2018. De nombreuses femmes de l'élite saoudienne qui pouvaient conduire à Londres ou à Dubaï mais pas à Ryad avaient tenté de braver cette interdiction en Arabie saoudite mais avaient été systématiquement arrêtées. Pour rappel, dans le cadre d'un plan de réformes économiques et sociales à l'horizon 2030 pour limiter sa dépendance au pétrole, Ryad semble assouplir certaines mesures imposées aux femmes. La décision de lever l'interdiction de conduire survient après que les Saoudiennes ont été autorisées à célébrer la fête nationale samedi 23 septembre 2017 dans un stade, une première dans le pays.