Quelques semaines seulement après avoir inauguré officiellement sa deuxième usine au Maroc (plus précisément à Salé), l'équipementier automobile français Faurecia avance déjà ses pions sur une troisième unité que devra abriter, cette fois-ci, la zone franche d'Atlantic Free Zone de Kénitra dès fin 2018. En effet, l'ex-filiale de Peugeot-Citroën (devenue indépendante en 2015) est en pleine phase de sélection d'un partenaire marocain qui prendra en charge l'investissement foncier de la future usine qui fera partie de la Business Unit Interiors et Clean Mobility. Aussi, Faurecia cherche à optimiser le poids de ses investissements au Maroc sachant que l'usine de Salé (portée par la filiale Faurecia Equipements Automobiles Maroc) a coûté plus de 170 millions de DH pour un site s'étendant sur 12.800 mètres carrés et qui a permis la création de plus de 1300 emplois. Le partenariat prendra la forme d'un contrat de bail à long terme entre une foncière qui s'engage à construire l'usine selon un cahier de charge précis et Faurecia, locataire et donneur d'ordre du projet qui, lui, s'engage sur une location de longue durée. Selon une source proche du dossier, cette nouvelle usine nécessitera près de 200 millions de DH et viendra à terme porter les effectifs du groupe à plus de 3000 salariés, ce qui ferait du Maroc, au sein du dispositif industriel de Faurecia, le premier pays africain en terme de nombre d'employés (loin devant l'Afrique du Sud et la Tunisie où le groupe emploie respectivement 1400 et 500 personnes). Rappelons que Faurecia fait partie des premiers équipementiers automobiles européens. En 2016, le groupe basé à Nanterre (en Île de France) a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 18,7 milliards d'euros (plus de 200 milliards de DH), pour un résultat net part du groupe de 638 millions d'euros (près de sept milliards de DH). Quant à ses effectifs, ils totalisent près de 100.000 salariés environ répartis sur 300 sites dont 30 centres de recherche et développement à travers 34 pays.