La croissance économique devrait s'établir à 4,3% pour l'année 2017, avant de revenir à 3,8% en 2018, a annoncé mardi 21 mars 2017, Bank Al-Maghrib (BAM). Cette évolution est attribuable notamment à un rebond de la production céréalière à 78 millions de quintaux et un accroissement de la valeur ajoutée agricole de 11,5%, indique un communiqué de la Banque centrale, publié à l'issue de la 1ère réunion trimestrielle du Conseil de Bank Al-Maghrib de l'année 2017. Le Produit intérieur brut (PIB) non agricole devrait, quant à lui, progresser de 3,4% en 2017, précise BAM, ajoutant qu'en 2018 et sous l'hypothèse d'une campagne agricole moyenne, la croissance agricole reviendrait à 2,5%, tandis que le PIB non agricole s'améliorait de 3,9%. Par ailleurs, la Banque centrale maintient inchangé à 1,1% l'estimation du taux de croissance en 2016, notant que ce taux reflète une contraction de 10,1% de la valeur ajoutée agricole et une progression de 2,5% du PIB non agricole. Pour ce qui est de l'inflation, elle devrait s'établir à 1,1% en moyenne en 2017, avec la dissipation de l'impact des chocs sur les prix des produits alimentaires à prix volatils, avant d'augmenter à 1,7% en 2018, selon Bank Al-Maghrib. A moyen terme, l'inflation devrait rester modérée. Elle reviendrait à 1,1% en moyenne en 2017, avec la dissipation de l'impact des chocs sur les prix des produits alimentaires à prix volatils, avant d'augmenter à 1,7% en 2018, explique la banque centrale. Sa composante sous-jacente devrait aussi s'inscrire dans une tendance haussière, passant à 1,5% en 2017 et à 1,9% en 2018, sous l'effet de l'amélioration de la demande domestique et de la hausse de l'inflation importée, précise BAM. Toutefois, le Conseil a noté que l'inflation s'est stabilisée à 1,6% en 2016, en ligne avec les prévisions de Bank Al-Maghrib. En janvier 2017, elle s'est établie à 2,1%, avec notamment une augmentation de 19,4% des prix des carburants et lubrifiants, ainsi qu'une accélération de l'inflation sous-jacente à 1,2%. Par ailleurs, Bank Al Maghrib a décidé de maintenir inchangé le taux directeur à 2,25%, vu que son niveau actuel continue d'assurer des conditions monétaires adéquates. Tenant compte de la prévision de l'inflation et des évolutions récentes ainsi que des projections à moyen terme des conditions macro-économiques, le Conseil a jugé que le niveau actuel du taux directeur continue d'assurer des conditions monétaires adéquates et a décidé ainsi de le maintenir inchangé à 2,25%.