Après la multinationale Mastercard qui avait érigé la ville de Casablanca au rang de deuxième cité africaine en terme de potentiel de croissance (après Maputo au Mozambique) et ce, au cours des deux dernières éditions de son indice de croissance inclusive des villes africaines (2015 et 2016), c'est au tour de Tanger et d'Agadir d'être aujourd'hui consacrées dans un autre classement continental. La distinction est venue cette fois-ci du cabinet international d'intelligence économique, Euromonitor, qui vient d'établir un classement des villes africaines qui devront connaitre les plus fortes croissances en 2017. Avec une croissance de leur PIB estimée identiquement à 6% pour l'année en cours, le fleuron du Détroit et la capitale du Souss y pointent respectivement à la sixième et la septième place d'un classement très largement dominé par le Kenya qui s'en accapare les cinq premières marches du podium en y plaçant les villes de Kisumu, Eldoret, Nairobi, Mombasa et Nakuru. Agadir et Tanger devancent, ainsi, dans le top 10 les villes d'Abuja (Nigéria), Yaoundé (Cameroun) et Mansoura (Egypte). Euromonitor qui considère que les problématiques de l'urbanisation croissante, de la pression démographique et des infrastructures de base seront les principaux challenges des grandes villes africaines dans les décennies à venir, explique la bonne performance des deux villes marocaines par la solidité de l'industrie touristique pour Agadir et l'essor industriel qui ne se dément pas depuis plusieurs années pour Tanger. Voilà ce qui devrait mettre du baume au cœur chez les responsables « fraichement » élus des deux régions Souss-Massa et Tanger-Tétouan-Al Hoceima et qui veulent capitaliser sur les atouts actuels de leurs territoires respectifs pour attirer davantage d'Investissements Directs Etrangers (IDE). Ce qui est un autre paramètre déterminant selon Euromonitor dans la discrimination entre les villes africaines les plus dynamiques et celles qui auront du mal à relever les défis intrinsèques du continent noir.