Dans la foulée des manifestations qui se sont déroulées partout dans le pays contre le « Muslim ban« , les autorités de l'Etat de Washington (nord-ouest) ont décidé lundi de porter plainte devant la justice fédérale contre le décret anti-immigration signé vendredi 27 janvier 2017 par le président Donald Trump. L'annonce a été faite par le ministre de la Justice de l'exécutif de l'Etat de Washington, Bob Ferguson lors d'une conférence de presse. Il a fait savoir à cette occasion que plusieurs entreprises dont Amazon et Expedia, basées à Seattle, s'associeraient à ce recours devant la cour fédérale de Seattle. L'Etat de Washington se positionne donc comme le premier Etat américain à prendre une telle initiative contre le décret présidentiel qui interdit aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane (Libye, Yémen, Irak, Syrie, Iran, Somalie et Soudan) de fouler le sol US. Le décret présidentiel interdit aux ressortissants de sept pays l'entrée aux Etats-Unis pendant 90 jours. L'interdiction est de 120 pour les réfugiés, toutes nationalités confondues, et est indéfinie pour les réfugiés syriens. La décision du Président américain a provoqué un tollé dans plusieurs Etats, des manifestations dans plusieurs villes américaines et une fronde de la part de procureurs généraux démocrates. Dimanche, Donald Trump a défendu sa décision expliquant que les Etats-Unis se mettraient à émettre à nouveau des visas pour tous les pays une fois mises en place des politiques de sécurité du territoire américain dans les 90 prochains jours. Pour rappel, l'ancien président américain Jimmy Carter avait expulsé en 1979 un grand nombre de ressortissants iraniens suite à la crise des otages. De son côté, la RAM interdit désormais aux ressortissants touchés par l'interdiction de voyager à bord des vols à destination de New-York et Washington, à moins d'être en possession d'un document autorisant le voyage.