Et les bailleurs de fonds internationaux n'hésitent pas à décaisser. Leur confiance dans le Plan Maroc vert est indéniable. Entre 2008 et les six premiers mois de 2016, leurs concours aux projets du PMV s'élèvent à quelque 25 milliards de dirhams. Il s'agit essentiellement de financements des principaux partenaires du Maroc, dont la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne d'investissement (BEI), l'Agence française de développement (AFD), la Banque islamique de développement (BID), la Banque allemande KfW, l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA), en plus de l'Union européenne et des fonds provenant des pays arabes. L'année 2016 a été marquée, notamment par un prêt de 1,3 milliard de dirhams consenti par le Japon (via la JICA) en collaboration avec la BAD pour cofinancer la 2e phase du Programme d'appui au PMV. Ce prêt, signé en mars dernier, sera réalisé dans le cadre du mécanisme «Accelerated Cofinancing Facility for Africa» (facilité de cofinancement accéléré pour l'Afrique). S'y ajoute une ligne de crédit d'environ 650 millions de dirhams mobilisée par l'AFD en faveur du Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) et destinée à soutenir des petites et moyennes entreprises (PME) de transformation et des TPME rurales. Ce prêt, couplé à une subvention de 500.000 euros, a été signé en marge de la 11e édition du Salon international de l'agriculture au Maroc (SIAM) et s'inscrit dans le cadre de l'accompagnement financier de la phase II du PMV par le groupe bancaire. L'appui des bailleurs de fonds internationaux au PMV devra se poursuivre, notamment via la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. La BERD envisage, en effet, d'accorder un prêt souverain de près de 1,3 milliard de dirhams au ministère de l'Agriculture pour renforcer le système et les infrastructures hydro-agricoles de la plaine du Saïss. La confiance des bailleurs est confortée par les premiers fruits de la stratégie agricole. Selon les derniers chiffres du ministère en charge de l'Agriculture et de la pêche maritime, le Plan Maroc Vert a fortement renforcé la contribution de l'agriculture à la croissance. Et pour cause. Alors que cette contribution ne dépassait pas 6% sur la période 2000-2007, elle est passée à 20% sur la période 2008-2015. Sur la même période, la croissance annuelle moyenne du secteur s'est établie a 7,7%.