L'industriel français, via sa filiale marocaine, se positionne sur plusieurs marchés, notamment concernant la maintenance et la fourniture de rames pour les grands projets ferroviaires et de transport urbain. La mission de Brahim Soua, le nouveau directeur général d'Alstom Maroc, est d'inscrire l'entreprise dans la durabilité sur le marché marocain. par Roland Amoussou Présent dans le Royaume depuis plusieurs décennies, Alstom entend renforcer ses bases afin de s'inscrire dans la durabilité. Cette mission a été confiée à Brahim Soua. Nommé directeur général de la filiale marocaine du groupe français en avril dernier, le nouveau patron a pris les choses en main sans attendre. Car, pour celui qui se chargera désormais de la gestion des six sites que l'industriel français détient dans le Royaume, il s'agit de mettre en musique tous les atouts d'Alstom Maroc, de sorte à ce que l'entreprise puisse saisir toutes les opportunités offertes. «Nous avons des solutions qui couvrent l'ensemble des besoins du Maroc», assure Brahim Soua. En termes de projets, Alstom Maroc est sur plusieurs fronts. Notons que l'entreprise a déjà livré les 44 rames Citadis pour le réseau de tramway de Rabat-Salé, et les 74 rames pour la ligne de Casablanca. Et, elle vient de signer pour 50 rames supplémentaires toujours pour le réseau de tramway de la capitale économique. Pour ce qui concerne le volet LGV (Ligne à Grande Vitesse), Alstom Maroc a livré la dernière des 12 rames à grande vitesse du type duplex le 11 juillet dernier. «Nous avons donc fini la livraison de la totalité de la flotte prévue dans ce contrat», assure le nouveau patron. Notons que le contrat de livraison de ces 12 rames est estimé à 400 millions d'euros. Le groupe se positionne également sur un autre grand projet qui concerne la partie maintenance de locomotives avec l'ONCF (Office national des chemins de fer). Dans ce sens, Alstom Maroc prévoit la mise en place d'une joint-venture avec l'office. Une joint-venture avec l'ONCF pour la maintenance Il s'agit d'une entreprise qui sera lancée en mars 2017 et sera détenue à 50% par chacun des deux partenaires. Pour le moment, c'est l'industriel qui assure tout seul la maintenance des appareils de l'ONCF lui-même avant cette date. Il s'agit d'un contrat de 13 ans de maintenance. Soulignons également, que la filiale marocaine du groupe français a équipé pas moins de 900 km de voies ferroviaires et 66 gares dans le Royaume avec ses systèmes de signalisation. Un succès retentissant pour l'entreprise qui engrange contrat après contrat. « Aujourd'hui, on est présent partout dans le Royaume », se félicite Brahim Soua. Pour ce qui est des opportunités à venir, on note l'extension de la ligne de tramway de Rabat. La phase 3 de la ligne de Casablanca fait également partie des futurs projets. De même, on note l'exploitation et la maintenance des réseaux de deux villes. Rappelons qu'Alstom Maroc avait rompu en 2014 son contrat en ce qui concerne la maintenance du réseau de tramway de la capitale économique, pour des raisons de « désaccord » avec son partenaire. Mais, selon son directeur général, l'entreprise souhaite plus que jamais reprendre ce marché. Toujours en ce qui concerne les opportunités, Alstom Maroc guette la phase 2 de la LGV qui touche l'extension de la LGV (Marrakech-Agadir). «Le Maroc aura besoin d'appareils roulants», souligne Brahim Soua. L'industriel français vise aussi un contrat de livraison de 30 locomotives pour l'ONCF prévu pour début 2017. Et il y a aussi deux gros contrats de système de signalisation dans le viseur pour le début de l'année prochaine. « 2017 sera une année intense », prévient le nouveau DG.