Le climat social reste tendu au Maroc en 2014. C'est ce qui ressort du rapport du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), présenté lundi 26 octobre à Rabat. Le monde du travail a connu une hausse significative de la conflictualité, se traduisant par une augmentation du nombre de grèves. Voilà en gros la conclusion sur le climat social au Maroc en 2014. Ainsi, sommes-nous passées de 204 débrayages en 2013 à 254 en 2014, soit une hausse de 24,5%, relève le document produit par le CESE. Ces grèves, nous dit-on, ont touché 207 établissements contre 167 en 2013. Les secteurs les plus affectés sont l'industrie et les services, dans lesquels il y a eu respectivement 101 et 81 grèves. Par branches, les BTP, les prestations de services aux entreprises, le transport routier ainsi que les industries alimentaires semblent les plus concernés par ces débrayages. Presque la moitié du total des grèves est enregistrée uniquement dans ces quatre branches. Au niveau des régions, c'est le Grand Casablanca qui a connu le plus grand nombre d'arrêts de travail (71 grèves). Loin derrière, arrivent l'Oriental et la région Doukkala-Abda avec 28 grèves chacune. L'impact de ces grèves, en termes de journées de travail chômées, a par contre diminué, passant de 268.452 en 2013 à 204.089 en 2014, soit une baisse de 24%. Ce phénomène, explique le CESE, signifie que les grèves ont eu des durées moins longues cette année. Quant aux facteurs déclencheurs des mouvements de grève, ils se résument au retard dans le paiement des salaires ou leur non-paiement, qui viennent en tête (22,5%), aux licenciements (16,35%) ainsi qu'au non octroi des avantages sociaux (13,91%).