Le climat des affaires au Maroc est défavorable avec des conditions d'approvisionnement difficiles et des coûts de production orientés à la hausse. C'est qui ressort des résultats de l'enquête de conjoncture dans l'industrie, relatifs au 3ème trimestre, que vient de dévoiler Bank Al Maghrib. Les industriels qualifient le climat des affaires, au 3ème trimestre 2015, de défavorable. Ce jugement concerne l'ensemble des principales sous-branches, à l'exception de celles opérant dans l'industrie automobile, où ce climat est jugé normal. En cause : l'approvisionnement qui se serait déroulé dans des conditions difficiles dans l'ensemble des activités en raison d'un niveau de stock de matières premières et demi-produits «inférieur à la normale» ainsi qu'un nombre réduit des effectifs employés. Les industriels jugent que l'insuffisance de la demande et l'accentuation de la concurrence sont les principaux freins à l'augmentation du niveau de production des entreprises dans le Royaume. Dans l'industrie chimique et para-chimique, la difficulté d'approvisionnement n'aurait concerné que la cokéfaction et le raffinage, en liaison avec l'arrêt de l'activité de la Samir. De plus, les industriels estiment que les coûts unitaires de production continuent d'aller globalement à la hausse, à l'exception des industries mécaniques et métallurgiques où ils seraient en baisse. De fait, la situation de la trésorerie est jugée difficile par l'ensemble des entreprises. Cette situation est en liaison, principalement, avec la réduction des délais accordés par les fournisseurs et avec la baisse des ventes. Pour ce qui est des conditions de financement, l'accès au marché bancaire aurait été normal selon 70% des industriels et difficile selon 27% des opérateurs. S'agissant des dépenses d'investissement, elles sont en hausse dans l'ensemble des branches à l'exception des activités de textile et de cuir, où ils auraient été en baisse.