Bank Al-Maghrib a délivré jeudi les résultats trimestriels de l'enquête mensuelle de conjoncture durant le 2ème trimestre. Abordant plusieurs points, l'enquête a permis de juger le climat des affaires. Cet indicateur qui résume le jugement des industriels sur la situation conjoncturelle, s'est situé entre «globalement bon» et «moyen» pour 95% des industriels, indique BAM. Selon les industriels, cette amélioration devrait se poursuivre au cours du prochain trimestre, particulièrement dans les industries chimiques et para-chimiques. S'agissant des conditions de production, 70% des entreprises ont estimé que l'approvisionnement était «normal» durant le 2ème trimestre 2012, 26% l'ont jugé «facile» et 4% ont affirmé avoir rencontré des difficultés pour s'approvisionner. Toujours dans cette optique d'approvisionnement, l'enquête a révélé que les stocks détenus par les entreprises durant ledit trimestre sont jugés «inférieurs» à leur niveau normal. Cette situation a concerné l'ensemble des branches, à l'exception des industries chimiques et para-chimiques pour lesquelles le niveau a été «quasi normal». Pour sa part, l'effectif global employé a accusé une nouvelle baisse durant le 2ème trimestre de l'année en cours, avec toutefois une stagnation des effectifs dans les industries chimiques et para-chimiques et une hausse dans les industries agroalimentaires et les industries électriques et électroniques. Les professionnels sondés pronostiquent, en outre, une stagnation de l'effectif employé à court terme. Le coût unitaire de production a, quant à lui, augmenté au cours de cette période, avec toutefois une baisse du solde d'opinion de 47% à 5% d'un trimestre à l'autre. Ce renchérissement a concerné l'ensemble des branches, à l'exception des industries chimiques et para-chimiques pour lesquelles ce coût a reculé, explique la même source. Par facteur, la hausse des coûts unitaires de production a été attribuée aux coûts financiers et aux prix des matières premières énergétiques, avec des soldes d'opinion respectifs de 42% et de 36%, souligne l'enquête. Les chefs d'entreprises se sont également exprimés par rapport aux obstacles aux développements de la production. Ils étaient ainsi 31% à estimer que la principale cause provenait de la faiblesse de la demande tandis que 23% ont jugé que l'accentuation de la concurrence est le principal obstacle. Enfin, en ce qui concerne la structure du financement des investissements envisagés à court terme, l'autofinancement vient en première place avec 72% du montant investi, suivi du crédit bancaire avec 19% et du crédit-bail avec 6%, tandis que l'augmentation de capital vient en dernière place avec 2%.