Créée en juillet dernier, l'association « Le Maroc Digital » prépare sa rentrée. Fondée par des entrepreneurs du digital, elle ambitionne de développer l'économie numérique et sensibiliser les pouvoirs publics à ce secteur au fort potentiel de croissance. Le point avec Larbi Alaoui Belrhiti, vice-président du pôle média de l'association et directeur général de Avito.ma Comment l'association est-elle organisée ? L'association est constituée de deux pôles majeurs. Le premier est le pôle médias qui regroupe les entrepreneurs du digital spécialisé dans la vente publicitaire, les sites d'information, les régies et agences digitales. Sa mission est d'inciter les annonceurs marocains à investir davantage dans la publicité en ligne. Le deuxième est appelé e-commerce, il concerne les sites de ventes à distance, les sites de deals, etc. Ce pôle est chapeauté par Kamal Reggad Founder & CEO de Hmall.ma. 3 autres entrepreneurs du digital font partie des fondateurs de l'association. Son président est Mehdi Benslim, Directeur Général de l'agence ON OFF. On retrouve également le fondateur du GroupeWib.com, Ismael Belkhayat Zougari, qui occupe la fonction de secrétaire général. Enfin, la trésorerie est gérée par Reda Layt, managing director chez Groupon. Le budget consacré par les annonceurs à la communication digitale au Maroc est-il important ? La disproportion est très importante entre le online (web) et le offline (supports classiques). Selon nos estimations, la communication digitale ne dépasse pas 3% du budget de l'enveloppe globale dédiée à la communication des annonceurs, alors qu'il est de 25% en France. L'association ambitionne de changer la donne, en éduquant les annonceurs à ce nouveau format. Cela dit, des grandes entreprises comme Renault commencent à investir sérieusement dans la communication digitale au Maroc. A quel niveau les efforts devraient-ils être faits pour développer l'économie digitale? D'abord un travail devrait être entrepris notamment avec le gouvernement et les opérateurs téléphoniques pour démocratiser l'accès à Internet. Au Maroc, le taux de pénétration de l'Internet est estimé à 50%. Certes, il est élevé comparé aux autres pays africains mais trop bas pour permettre le développement d'une vraie économie numérique. Ensuite, nous allons œuvrer pour pousser les annonceurs à répartir le budget com' entre le digital et le offline. Enfin, l'autre challenge est lié à la logistique. Si certains acteurs s'occupent eux même de la livraison des commandes en ligne, d'autres ne disposent pas des moyens nécessaires. Il faudrait donc mettre en place, entre autre, une réglementation relative à la livraison des petits colis.