Il a présenté hier le bilan de l'Office national des chemins de fer (ONCF) au titre de l'exercice 2014 et également l'état d'avancement du plan de développement 2010-2014 lors d'une conférence de presse au siège du transporteur ferroviaire national. Entre 2004 et 2014, le nombre de voyageurs a explosé pour passer de 18 millions de voyageurs à 39 millions l'année écoulée avec une offre journalière de 102 508 places, pour 80 000 trains par an. Une évolution exponentielle du trafic ferroviaire qui, avec les nombreuses opérations de maintenance, sont, selon le patron de l'ONCF, la principale cause des désagréments qualitatifs qu'ont connus les usagers. Malgré tout, l'ONCF a enregistré un taux de satisfaction de 75 % et un taux de ponctualité de 78 %. Et cela s'est traduit sur le bilan de l'exercice que Khlie a qualifié de « satisfaisant ». Il a, à cet effet, signalé que le l'ONCF a réalisé un chiffre d'affaires de 1,45 milliard de DH en 2014, en hausse de 1 % de l'objectif préfixé, une valeur ajoutée de 2,7 milliards de DH (+1,3 %), un excédent brut d'exploitation de 1,6 milliard de DH (+4 %) et une capacité d'autofinancement d'environ 1,1 milliard de DH (+7 %). Concernant le transport Fret et Logistique, la tendance de la croissance enregistrée en 2014 se confirme avec un volume de 34,6 millions de tonnes de marchandises acheminées. L'ONCF a transporté 160 000 voitures pour le compte de l'usine Renault de Tanger. Une capacité qui devrait exploser avec la future usine de Peugeot à Kenitra, où le train sera également mis à contribution entre le site du constructeur automobile et l'export via le nouveau port en eau profonde. Et de rassurer : si ce port n'est pas opérationnel rapidement, les exportations de Peugeot transiteront toutes par Tanger. Autre assurance donnée par Khlie, la commercialisation de la Ligne à Grande vitesse Maroc (LGV). Elle est prévue fin 2017, voire au premier semestre 2018, a-t-il affirmé. Il a, en outre, souligné que ce chantier ferroviaire bénéficie d'une gestion dynamique, un pilotage de très près, une analyse de risque et un suivi de proximité des différentes entreprises engagées, précisant que 80 à 90 % des travaux sont assurés par des entreprises marocaines, ce qui enrichie, par conséquent, l'expérience et l'expertise marocaine. Le DG de l'ONCF a d'autre part indiqué que son établissement envisage de nouvelles formes de financement de manière à préserver sa marge d'endettement, tout en accompagnant les différents projets de développement enclenchés. En matière d'investissement, l'Office a pu dépasser au cours de 2014 le cap des 6 milliards de DH, consacrés à la poursuite de la réalisation des grands projets inscrits dans le programme d'investissement couvrant la période 2010-2015.