Le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) vient d'émettre son avis sur le projet de loi modifiant et complétant la loi 01-00 relative à l'enseignement supérieur. Le nouvel avis du conseil souligne que la qualité de formulation de ce projet de loi et le manque de conformité à la terminologie juridique font que plusieurs dispositions du texte perdent leur dimension normative et donnent l'impression que le projet se trouve encore au stade de la préparation, indique un communiqué du CSEFRS. « Ces problèmes que pose le texte sur les plans méthodologique et juridique incitent à repenser le choix entre la voie de l'amendement et celle de l'abrogation en le substituant par un nouveau texte cohérent, clair et répondant à l'ampleur des modifications à introduire », ajoute la même source. Dans ce sens, en perspective de l'élaboration d'un travail législatif global, le conseil fait part de 15 recommandations portant essentiellement sur la révision de ce projet de loi à travers la mise en place d'une définition précise et globale de l'enseignement supérieur et du service public à fournir à la lumière de la diversité de l'offre universitaire, dans le respect du principe de l'équité et de l'égalité des chances, la consolidation de l'indépendance de l'université sur les plans financier, administratif, pédagogique, académique et culturel et la révision des critères de sélection et de nomination des présidents des universités et des doyens et directeurs des établissements universitaires sur la base des critères de la compétence. Le conseil recommande également de créer un nouveau cadre pour la sélection du président de l'université et la révision de la composition et du nombre des membres du conseil de l'université, d'élaborer une vision claire sur le réseau des universités marocaines et de mettre en place un statut des ressources humaines dans le cadre d'une structuration institutionnelle. Au ministre Lahcen Daoudi de revoir son projet qui lui tient pourtant à cœur.