La célébration de la Fête du travail du premier Mai hier jeudi a été marquée par pratiquement une unanimité contre le gouvernement et surtout contre le chef du Gouvernement Abdelilah Benkirane. Et pour cause, le Chef du gouvernement a décidé de manière unilatérale l'augmentation du SMIG de 10% et 2 temps. La première tranche entrera en vigueur à partir du 1Er juillet prochain et la seconde en juillet sans tenir compte avis de ses partenaires sociaux qui négociaient avec lui jusqu' à la dernière minute du mardi 29 avril. C'est une décision politique et je l'assume a lancé Benkirane à ses interlocuteurs. Et justement une décision politique au détriment de l'économique, générateur de riche et de création d'emplois. Une décision lourde de conséquences pour la communauté d'affaires marocaines. Le patronat est inquiet et mécontent. La présidente de la CGEM Meriem Bensalah Chakroun a réagi le soir même par un communiqué. On y lit notamment que Le gouvernement a décidé d'augmenter le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de 10% en deux fois à compter du 1er juillet 2014. La CGEM, tout en renouvelant son attachement à l'amélioration du niveau de vie et du climat social, prend acte de cette décision politique et tient à exprimer ses regrets et sa vive inquiétude quand à cette hausse du coût du travail qui s'inscrit en décalage total avec l'objectif de la nouvelle «stratégie de relance industrielle» 2014-2020, mise en place par le gouvernement, il y a quelques semaines, et visant à créer 500 000 nouveaux emplois en 7 ans. La CGEM souligne qu'une telle hausse, appliquée sans contreparties, viendra éroder davantage la Compétitivité de l'industrie marocaine et ne manquera pas d'avoir un impact sur l'emploi Industriel, tout en induisant le risque de voir des entreprises basculer dans l'informel et annihiler les efforts d'en faire sortir celles qui y sont encore. La patronne des patrons avait déjà mis en garde Abelihah Benkirane en lui adressant une lettre datée du 23 avril et que challenge.ma avait reçu en exclusivité publiée hier et consultable sur notre site. La Présidente de la CGEM a exprimé l'opposition de son organisation à toute aggravation des charges des entreprises surtout que leur compétitivité est grevée par plusieurs facteurs. Elle a invité le Chef du gouvernement à un débat national sur les revenus et la productivité et la tenue d'un Sommet Social. A Bon entendeur, Salut !