Le bilan de la généralisation de la couverture médicale est « positif et les progrès sont vraiment tangibles ». Cette affirmation vient d'Ahmed Reda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui n'est pas souvent tendre avec les actions du gouvernement. Environ 86,5% des habitants sont actuellement inscrits au régime d'assurance maladie, contre moins de 60% en 2020, a assuré, mercredi 20 novembre, M. Chami, lors de la présentation de l'avis du Conseil sur l'assurance maladie obligatoire (AMO). Le chantier royal de généralisation de l'AMO représente une performance sociale sans précédent dans l'histoire contemporaine du Maroc, a-t-il souligné, saluant les progrès remarquables réalisés, en peu de temps, pour atteindre cet objectif. Lire aussi | CNSS-CNOPS : les fonctionnaires sur le pied de guerre, le gouvernement temporise Le développement continu du cadre juridique et des infrastructures techniques a permis à tous les citoyens d'avoir accès à la couverture médicale. De plus, les organismes de gestion se sont également engagés dans cette dynamique vertueuse avec la célérité et l'efficacité requises, dans le traitement des dossiers de santé. Néanmoins, 8,5 millions de citoyens ne peuvent toujours pas bénéficier de cette protection, car ils ne sont pas inscrits au système d'assurance (environ 5 millions), ou ils sont dans une situation de « droits fermés » (3,5 millions), même s'ils sont inscrits. Lire aussi | AMO: Un projet de loi adopté en Conseil de gouvernement Autre bémol, le pourcentage des dépenses de santé supportées directement par les assurés peut atteindre 50% des dépenses totales, ce qui reste élevé par rapport au taux plafonné de 25% recommandé par l'Organisation mondiale de la santé et la Banque mondiale. Dans son avis, le CESE recommande que l'inscription à l'AMO devienne obligatoire pour tous, tout en supprimant la situation des « droits fermés » et en assurant la diversification des sources de financement. Lire aussi | Remboursement des frais de santé. Une question de numérisation avant tout Il s'agit aussi d'améliorer l'accès aux médicaments en révisant le cadre juridique du rationnement et de la fixation des prix, de renforcer et de protéger la production nationale des génériques. Le Conseil suggère d'augmenter le taux de remboursement des dépenses liées aux actes médicaux et aux consultations en général.