La flambée des prix des viandes rouges et la pérennité de la production de lait, dans un contexte de grande sécheresse au Maroc, vont apparemment précipiter la mise en place de contrats-programmes pour les deux filières. D'ailleurs, le gouvernement et les interprofessions semblent décidés d'aller dans ce sens, vue l'urgence de la situation. C'est ce qui ressort des réunions de travail tenues, mardi à Rabat, par le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohammed Sadiki, respectivement avec les interprofessions de la filière viandes rouges et de la filière lait. En plus de discuter des mesures nécessaires pour maintenir l'équilibre de ces filières et renforcer la souveraineté alimentaire, les parties concernées se sont accordées de poursuivre les concertations afin de finaliser des mesures importantes pour le développement des deux secteurs et mettre en œuvre des contrats-programmes spécifiques. Lors de ces rencontres, qui ont enregistré la participation du président du directoire du Crédit Agricole du Maroc, les parties ont, en effet, convenu d'un certain nombre de mesures pour sauvegarder les acquis liés au développement des deux filières, notamment la poursuite de l'appui à l'aliment de bétail au profit des éleveurs des bovins et ovins et des aliments composés d'engraissement, l'appui à l'importation des aliments destinés à l'alimentation animale et la préparation d'une loi sur l'élevage. Lire aussi | Industrie agroalimentaire. Le pari de la transformation des produits agricoles Il s'agit, en outre, du développement des cultures fourragères résilientes, notamment le sorgho, de la réglementation de l'insémination artificielle, de l'importation et la vente des semences, du développement de la production de races mixtes plus productives, de la protection des femelles ovines et bovines ainsi que de la mise en place d'un cadre réglementaire pour les unités d'engraissement des bovins et ovins. Dans des déclarations à la presse, M. Sadiki a souligné l'importance des mesures visant à garantir l'approvisionnement du marché national en viandes rouges et en lait et à faciliter l'importation des matières premières pour les fourrages et les composants, tels que la poudre de lait pour la production de fromages et autres dérivés laitiers. Ces réunions ont constitué une occasion pour les participants d'échanger autour de la situation actuelle du secteur et des filières viandes rouges et lait et les défis auxquelles elles sont confrontées dans le contexte de sécheresse. Lire aussi | Centrale Danone : une nouvelle ère commence Ainsi, les discussions ont porté sur la situation du cheptel national, le prix des animaux et des viandes rouges et les différents questions liées aux importations, ainsi que sur les mesures d'appui proposées pour sauvegarder les activités liées à ces deux filières et l'approvisionnement normal du marché national en viandes rouges et en lait, compte tenu de leur importance socio-économique et leur contribution à la sécurité alimentaire du pays. Le ministère et l'ensemble de ses services et établissements restent mobilisés et pleinement engagés à côté des professionnels pour assurer un approvisionnement normal et régulier du marché et pour assurer l'atteinte des objectifs de développement de ces deux filières dans le cadre des contrat programmes de déclinaison de la stratégie Génération Green.