Le Royaume du Maroc, qui a depuis longtemps adopté une stratégie « de génie » par rapport à l'Afrique, se positionne aujourd'hui comme un "hub pour accéder à l'Afrique", a affirmé, jeudi soir à Casablanca, l'ancien Directeur du renseignement au sein de la Direction générale de la Sécurité extérieure de France (DGSE), Alain Juillet. Alain Juillet, qui animait une conférence sur "La place du Royaume du Maroc sur l'échiquier mondial", a qualifié de "coup de génie" l'approche que le Maroc a adoptée dans ses relations avec le continent africain, comme en témoignent les multiples projets et investissements marocains lancés en Afrique à la faveur des nombreuses visites effectuées par SM le Roi Mohammed VI, depuis Son intronisation. Lire aussi | Gabriel Attal se rendra au Maroc du 3 au 5 juillet pour sa première mission à l'étranger Il a, dans ce cadre, cité les projets de grande envergure, comme le gazoduc Nigeria-Maroc et l'Initiative atlantique, mais également les projets dans les secteurs de la banque et des télécommunications, estimant que "tout cela positionne le Maroc comme un pays qui ramène de grands projets et de grandes innovations". Pour Juillet, qui était également chargé de l'intelligence économique auprès de l'ancien Premier ministre, François Fillon, le Maroc a tôt compris les mutations qui s'opèrent au niveau mondial et est "en train de se positionner dans cette compétition mondiale et ce nouvel échiquier mondial". "Le Maroc adopte une stratégie qui correspond à la prise de conscience que le monde a changé et qu'il n'est plus exclusivement européo-américain", a-t-il remarqué. Lire aussi | UM6P. La première antenne en Afrique subsaharienne ouvre en septembre prochain Au sujet des relations maroco-françaises, l'expert français a noté, dans une déclaration à la MAP, que les deux pays sont des "alliés traditionnels de toujours". "On a toujours eu des relations privilégiées avec le Maroc", a-t-il rappelé. De l'avis d'Alain Juillet, tous les événements confirment la nécessité de développer davantage les relations avec le Maroc, en se disant "optimiste sur le futur, car c'est dans l'intérêt général".