Un peu plus d'un an après sa prise de contrôle par le Groupe Holmarcom, Crédit du Maroc compte passer à la vitesse supérieure. La banque a revu à la hausse ses ambitions de développement, avec pour objectif majeur de redynamiser l'ensemble de ses activités et de placer la clientèle au centre de ses préoccupations. Une nouvelle stratégie qui a été dévoilée récemment dans le cadre d'une conférence de presse liée aux résultats financiers de la banque. Le Groupe Holmarcom ne doit pas regretter à ce jour d'avoir racheté Crédit du Maroc. En attestent les derniers indicateurs relatifs à l'exercice comptable 2023, en nette progression par rapport à 2022, et qui reflètent l'excellente santé financière de la banque. Dans le détail, cette dernière a affiché un produit net bancaire de 2,92 milliards de DH, en hausse de 13,9%, un résultat brut d'exploitation atteignant 1,32 milliard de DH (+25%), et un RNPG de plus de 500 millions de DH (+24%). Des résultats qui confortent Crédit du Maroc à poursuivre son plan stratégique de développement et à revoir ses ambitions à la hausse. Lire aussi | Commerce : 34% des grossistes prévoient une hausse des ventes au T1-2024 «L'acquisition par le groupe Holmarcom des participations majoritaires du Crédit Agricole au sein du Crédit du Maroc a permis de démarrer un gros projet de transition», souligne, en préambule de son allocution Ali Benkirane. Et le Président du directoire de Crédit du Maroc de poursuivre : «ce projet, qui a été engagé peu avant l'acquisition de décembre 2022, avait pour objectif d'assurer l'autonomisation de la banque sur les différents services et les autres applications par rapport au Crédit Agricole. Je suis heureux de vous annoncer qu'aujourd'hui la banque est complètement autonome par rapport à notre ancien actionnaire. Je pense que c'est notre première réussite et c'était d'ailleurs la priorité que nous nous étions fixée». Lire aussi | Faut-il interdire TikTok au Maroc? Désormais, le groupe Holmarcom entend faire de Crédit du Maroc un acteur bancaire de référence pour l'ensemble des opérateurs économiques, mais aussi pour les particuliers. Pour y parvenir, la banque a lancé un projet de redynamisation d'un certain nombre de ses activités. « Nous avons organisé l'ensemble des dispositifs du Crédit du Maroc, que ce soit les fonctions centrales, les fonctions front office et notre dispositif de distribution», souligne Ali Benkirane. S'agissant de son modèle de distribution, Crédit du Maroc a mis en place quatre nouvelles directions réseaux qui couvrent l'ensemble des régions du Royaume, l'objectif étant d'optimiser ses différentes lignes de métiers, notamment le crédit à la consommation, le leasing et l'investissement. Sur ce point, Crédit du Maroc prévoit de lancer en juin prochain une banque d'investissement à part entière, l'objectif étant de fournir à ses clients une gamme complète de solutions, notamment en matière d'épargne, d'activité de marché, ou d'intermédiation boursière. Lire aussi | Industries manufacturières : hausse de l'indice de la production de 8% au T4-2023 Par ailleurs, la nouvelle feuille de route de la filiale bancaire du Groupe Holmarcom prévoit plusieurs objectifs quantitatifs pour le financement des entreprises et des particuliers. Dans cette optique, elle a d'ores et déjà alloué courant 2024 une enveloppe d'un peu plus de 10 milliards de DH pour les entreprises et plus de 5 milliards de DH dédiés aux ménages. «Le sujet de la satisfaction client est crucial pour nous. Nous souhaitons accélérer notre conquête et nos équipes sont mobilisées pour cela sur le terrain. Cela a déjà porté ses fruits et les premiers chiffres sont très positifs», renchérit Ali Benkirane. Rappelons qu'à fin 2023, les crédits aux entreprises effectués par Crédit du Maroc, se sont renforcés de 8,2%, particulièrement en raison des bonnes performances des crédits d'équipement et des crédits à la promotion immobilière qui ont évolué respectivement de 25,2% et 21,3%. Idem pour les crédits aux particuliers qui, pour leur part, ont progressé de 3,2% pour s'établir à 20,24 MMDH, grâce notamment à la hausse des encours du crédit à l'habitat de l'ordre de 3,7%.