Annoncée pour août 2023, la construction de la première usine de fabrication de pneus au Maroc depuis plus de vingt-cinq ans, ne devra finalement démarrer qu'au premier trimestre 2024. La Wilaya de Tanger-Tétouan-Al Hoceima vient de lancer une enquête publique quant à l'impact environnemental de la méga-usine que compte construire Sentury Tire Morocco sur une superficie de 20 hectares à la Cité Mohammed VI-Tanger Tech, près de Tanger. Au vu de la nature de l'activité projetée et des capacités envisagées (6 millions de pneus par an au terme de la deuxième phase), une telle étude est primordiale pour le sésame du permis de construire attendu par le géant chinois Sentury Tire qui compte faire du Maroc un maillon important de son dispositif industriel mondial. Lire aussi | L'aventure marocaine du français Betom Ingénierie prend fin prématurément Selon des experts contactés, l'étude d'impact initiée par les autorités locales ne devrait pas déboucher sur un quelconque blocage vu le standard élevé en la matière que vise Sentury Tire Morocco, notamment pour obtenir les certificats les plus stricts en matière de recyclabilité et respect de la santé et de l'environnement (Aliapur, Reach, TÜV Rheinland....). Une fois cette ultime autorisation obtenue par la filiale marocaine du 50ème fabricant de pneumatiques au monde, le programme d'investissement de près de 3 milliards de dirhams pourrait donc être emmanché. Rappelons, que Sentury Tire Morocco compte fabriquer des pneumatiques pour véhicules légers (à usage personnel ou professionnel) essentiellement destinés à l'industrie automobile sous les marques Sentury, Delinte et Landsail. Lire aussi | Béni Mellal. Akdital inaugure un nouvel établissement hospitalier Le projet va permettre au Maroc de renouer avec la production de pneus qui s'est éteinte avec la fermeture successive des usines de General Tire (2002) et de Goodyear (2006), cédant ainsi la place aux importations en provenance de l'Union européenne ou du Quadra (appelé encore Accord d'Agadir qui regroupe l'Egypte, la Tunisie, la Jordanie et le Maroc), qui s'effectuent en exonération de droits de douanes.