A quelques heures du Conseil de Bank Al-Maghrib, prévu ce mardi 20 juin, les avis semblent unanimes quant à une éventuelle hausse du taux directeur. L'autre option possible est qu'il serait maintenu à son niveau actuel, relève L'Economiste dans sa livraison de ce lundi 19 juin, où il présente les différents argumentaires. Le wali de Bank Al-Maghrib Abdellatif Jouahri présidera demain mardi 20 juin 2023 un Conseil de la banque centrale du Maroc. Un point principal sur la table de cette réunion concerne la décision à prendre quant au taux directeur. Contrairement à la divergence des avis au sujet de la nécessité d'une hausse lors des précédents conseils de BAM, dans celui-ci, la majorité prévoit plutôt une hausse, constate le journal qui précise toutefois que dans le cas affirmatif, il y aura un « mais ». Lire aussi | La famille Taarji ouvre le capital d'Energy Transfo à un fonds d'investissement externe Ainsi, selon BMCE Capital Global Research (BKGR), Bank Al-Maghrib ne dérogerait pas à la politique monétaire de ses homologues pour « prévenir la dépréciation du dirham par rapport aux principales devises de son panier de cotation ». L'argument de BKGR étant que l'origine de l'inflation marocaine n'est pas monétaire. Mais le bureau d'études estime que cette hausse, si elle se réalise, serait cependant limitée à 25 pbs, sinon maintenue à son même niveau. Pour sa part, CDG Capital voit les choses d'un autre oeil. Selon l'institution financière marocaine, le taux directeur devrait être maintenu inchangé. L'économiste en chef de CDG Capital, Ahmed Zhani, justifie cette option par un « faible impact de la politique monétaire sur la stabilité des prix, au regard de l'origine des tensions inflationnistes et la faible transmission des anticipations chez les ménages marocains ». Lire aussi | HOLGED acquiert 100% du capital d'« Al Massalik Privé» et de l'« Institution Larbi Benamour» Au niveau international, la Banque centrale européenne poursuit sa tendance haussière. En effet, la BCE prévoit une autre augmentation en juillet prochain, de son taux d'intérêt à 3,50%, soit +25 pbs). Il s'agit de la neuvième hausse consécutive, avant de marquer une pause. Elle maintient ainsi l'orientation restrictive de sa politique monétaire, mais avec moins d'intensité », analyse le journal économique.