La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) prévoit un taux de croissance de l'économie marocaine de 3,1% contre 2,1% pour l'Algérie et 2% pour la Tunisie. La BERD se joint à la Banque mondiale dans son estimation de la croissance du Produit intérieur brut (PIB) marocain qui devrait s'établir, d'après les deux institutions financières internationales, à 3,1% en 2023, soit un niveau nettement supérieur à celui enregistré en 2022 (2,1%). Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit, lui, dans son rapport sur les « Perspectives de l'économie mondiale » publié mardi, une croissance de 3% pour le Maroc en 2023 et qui devrait s'améliorer de 0,1% en 2024. Lire aussi | La Cour des comptes relève la nécessité d'accélérer le rythme de la réforme des EEP Les estimations de la BERD s'accordent, en effet, à celles de la Banque mondiale. Cette dernière a réajusté son estimation à 3,1% au lieu de 3,5% en janvier dernier, précisant que ce taux demeure tout de même très appréciable au vu d'une conjoncture internationale difficile (guerre en Ukraine et hausse des prix des matières premières). Pour sa part, la BERD a précisé, dans son rapport sur les perspectives économiques régionales, que l'économie marocaine devrait profiter de la reprise de l'agriculture et de la modération de l'inflation, ainsi que de l'amélioration de la confiance des investisseurs, suite au retrait du pays de la liste grise du Groupe d'action financière internationale (GAFI). En 2024, la croissance au Maroc devrait être conforme aux niveaux antérieurs à la pandémie, à savoir 3,2%, a précisé la BERD, notant toutefois que les progrès réalisés en matière de réformes pourraient donner au Royaume un élan supplémentaire. Lire aussi | Aziz Akhannouch : « Le Maroc engagé à renforcer son partenariat avec la BERD » En ce qui concerne la production dans l'ensemble de la région du sud et l'est de la Méditerranée, la Banque s'attend à une légère reprise de la croissance du produit intérieur brut (PIB) à 3,6% en 2023, contre 3,1% en 2022, alors que les économies de la région s'adaptent à l'impact de la guerre en Ukraine. La reprise devrait s'accélérer en 2024, avec une croissance moyenne du PIB de plus de 4%, à mesure que les réformes progressent dans toutes les économies de la région, précise la BERD, soulignant cependant que les perspectives d'inflation mondiale difficiles et l'incertitude politique restent des risques à la baisse. S'agissant de la croissance dans l'ensemble des régions de la Banque, qui s'étendent sur trois continents, la BERD a réduit ses prévisions pour 2023 à 2,2%, soit une légère baisse par rapport aux 2,3% prévus dans la mise à jour de février. En 2024, elle devrait s'élever à 3,4% à mesure que les pressions inflationnistes s'atténuent progressivement, détaille le rapport de l'institution basée à Londres. Lire aussi | Présentation à S.M. le Roi Mohammed VI du premier modèle de Neo Motors et du prototype de NamX Les perspectives économiques régionales sont publiées au moins deux fois par an. Le rapport est préparé par le Bureau de l'économiste en chef et le Département de la stratégie et de la mise en œuvre des politiques et contient un résumé des développements et perspectives économiques régionales, ainsi que les prévisions de croissance de la BERD pour les économies dans lesquelles elle investit.