Silhouette ravageuse, rapport-poids puissance idéal, moteur central et transmission aux roues arrière… tels sont les ingrédients spécifiques qui agrémentent la recette de l'étonnante Alfa Romeo 4C. Un coupé sportif qui s'adresse avant tout aux véritables puristes et autres pilotes férus de belles mélodies et de sensations fortes. Rencontre exclusive ! T out a commencé courant 2009 avec la 8C Competizione, suivie peu de temps après par sa déclinaison découvrable baptisée 8C Spider. Deux modèles concoctés en édition limitée (500 exemplaires chacun) et qui ont permis à Alfa d'exhumer, sinon de renouer avec son passé prestigieux. Un passé empreint de créativité esthétique, d'inventivité technique et d'efficacité sportive favorisant la production de véritables œuvres d'art de l'histoire automobile. Comme ce fameux Coupé 33 Stradale de 1967 à l'esthétique époustouflante et aux performances satisfaisantes pour l'époque. Et pour cause, l'engin possédait la première des armes de toutes sportives accomplies à savoir la légèreté (860 kg). La 4C abat le 0 à 100 km/h en seulement 4,5 secondes et grimpe jusqu'à 258 km/h en vitesse de pointe. Poids plume Réduction drastique du poids via l'utilisation de matériaux nobles, légers et beaucoup plus rigides, telle est la philosophie première de cette 4C. Dans le détail, elle hérite d'une monocoque en fibre de carbone, fait appel à l'aluminium notamment au niveau des trains roulants et du bloc-moteur. On recense également quelques matériaux composites au niveau de la carrosserie. Les moyeux de disque de frein, le pare-brise, voire les blocs optiques avant ont été eux aussi allégés. Une chasse aux kilos superflus qui s'étend au niveau de l'habitacle avec, entre autres, un mobilier lui aussi allégé et juste ce qu'il faut d'équipements de confort et de sécurité. De quoi permettre à l'engin d'afficher 895 kg sur la balance (donnés du constructeur), soit le poids d'une mini citadine. On imagine aisement le rapport poids puissance de l'engin qui dispose tout de même de 240 cheveaux. Nuque et avant-bras sont bel et bien sollicités pour une conduite très sportive. Une voiture pour les pilotes qui ont un gros cœur. Splendide silhouette Véritable réservoir de créativité des stylistes en charge de la firme au trèfle aujourd'hui, le passé de la marque rejaillit ostensiblement sur la silhouette de cette 4C. Que dire de cette face avant typée Alfa sinon qu'elle est splendide ? Il va sans dire que l'ambiance à bord sent bon la sportivité comme en attestent les sièges baquets, le volant avec méplat intégrant les palettes de la boîte de vitesses ou encore le combiné d'instrumentation digitale digne de ceux des voitures de circuits. Enfin, le pédalier et les repose-pieds conducteur et passager en aluminium exaltent le caractère sportif de l'habitacle. Pas de levier de vitesses, mais des palettes au volant qui commandent la nouvelles boîte de vitesses TCT à double embrayage et à six rapports. Elle raffole du bitume Premières impressions au volant de la 4C, l'assise des occupants au raz du bitume. Ne cherchez pas de boutons poussoir pour réveiller le 1,7 litre turbo de 240 chevaux, une clé de contact suffit amplement. Il faut dire que notre version d'essai disposait en option de l'échappement Racing distillant aux tympans une sonorité rauque typique de celle d'un bolide de course. Volant en main, force est de constater l'excellente motricité, la santé du quatre-cylindres et la stabilité de l'auto qui met immédiatement en confiance le pilote. Le véritable terrain de jeu de la 4C se situe sur les tracés sinueux où aucun virage ne lui résiste. Il suffit de viser le point de corde pour que cette sportive s'y place au millimètre. Les six rapports de la nouvelle boîte de vitesses à double embrayage se passent sans encombre à la volée via les palettes au volant. Pas de surprise au niveau du freinage qui se révèle précis, puissant et facile à doser, même dans les situations les plus exigeantes.ν