Le gouvernement allemand a enfin choisi la voie de la raison dans sa relation avec le Maroc. Depuis sa prise de fonction aux Affaires étrangères, la ministre Annalena Baerbock s'est montrée en faveur de la position du Royaume vis-à-vis de ses provinces du Sud. L'Allemagne a enfin clarifié sa position au sujet du conflit du Sahara après une phase de brouille que le Royaume du Maroc n'a pas apprécié. Le Roi avait précisé, en août dernier, que le dossier du Sahara occidental est, « le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international ». Aujourd'hui, le gouvernement allemand s'appuie sur le « partenaire extrêmement important » pour une stratégie hydrogène, a déclaré la ministre, lors d'une sortie médiatique. Ce revirement politique initié par la ministre fédérale des Affaires étrangères s'aligne sur la position du royaume du Maroc se confirme. En témoignent les réponses du gouvernement fédéral, transmises par le ministère fédéral des Affaires étrangères, à une demande de Sevim Dagdelen, députée du parti de gauche die Linke, indique la diplomatie allemande. Lire aussi | Maroc. Construction de la première usine d'hydrogène vert en Afrique avec l'appui financier de l'Allemagne Peu de temps après l'entrée en fonction de Baerbock, en janvier, le ministère fédéral des Affaires étrangères a soudainement modifié les informations de base sur son site Internet concernant le Maroc. En particulier, la position sur le conflit sur le Sahara marocain a été « mise à jour ». Le ministère, nouvellement dirigé par le parti vert, s'est désormais aligné sur l'approche de l'ancien président américain Donald Trump dans le sens de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara. D'autre part, le gouvernement Merkel avait insisté sur la base des résolutions de l'ONU pour une « solution juste, praticable et durable au conflit qui soit acceptable pour toutes les parties » tout en « respectant le droit international humanitaire et les droits de l'homme ». Berlin s'était ainsi attiré les foudres de Rabat. Entre-temps, le Maroc avait menacé de suspendre « tout contact avec l'ambassade d'Allemagne à Rabat et toutes les fondations subordonnées à l'Etat allemand ». Lire aussi | Christophe Lecourtier, nouvel ambassadeur de France au Maroc Le « plan d'autonomie » proposé unilatéralement par le Maroc en 2007 est désormais courtisé par Baerbock et le gouvernement allemand. « Le plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 peut apporter une contribution importante pour se rapprocher d'une solution politique dans le cadre des Nations unies », a expressément confirmé le ministère fédéral des Affaires étrangères.