Le Maroc est fortement engagé sur la voie de l'électrification et de l'utilisation des transports réduisant l'empreinte carbone et de l'hydrogène vert, a indiqué, jeudi à Marrakech, le président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami, qui intervient dans le cadre de la 4è édition de la Conférence Internationale sur la mobilité durable (CIMD) et la Conférence annuelle de la Fédération Routière Internationale (IRF). Les travaux de la 4ème édition de la Conférence Internationale sur la mobilité durable (CIMD) et de la conférence annuelle de la Fédération Routière Internationale (IRF) ont pris fin, jeudi à Marrakech, avec l'annonce de la publication par l'IRF des « Statistiques Routières Mondiales ». Ces statistiques, actuellement en leur 59 édition annuelle, comprennent les dernières données couvrant les années 2015 à 2020 et se déclinent en plus de 200 indicateurs liés à la route et au secteur des transports, répartis dans 11 sections, couvrant plus de 200 pays et territoires. Produites depuis 1964 par l'IRF, les statistiques disponibles sur le site » www.worldroadstatistics.org » sont devenues, au fil des années, un outil de référence primordial pour les parties prenantes qui souhaitent analyser, comprendre et rendre compte des tendances et évolutions mondiales, régionales et nationales dans le secteur routier et au-delà. Lire aussi | Mobilité Durable. ADM et IRF penchent à Marrakech sur les 17 objectifs de l'ONU Ces données visent à accompagner le travail des observatoires nationaux et contribuer à améliorer le processus de prise de décision et ainsi réduire le nombre des décès dans les accidents de circulation. Intervenant à la cérémonie de clôture de cette conférence, le Directeur Général de la Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM), et président de la Fédération Routière Internationale (IRF), Anouar Benazzouz, a souligné que cette conférence à été un succès par la justesse et la richesse des débats engagés par les parties prenantes de la mobilité durable, indiquant que l'enjeu de la mobilité durable consiste à capitaliser sur les avancées technologiques pour transformer les usages dans ce secteur. Il a loué l'importance de la mobilisation de toutes les parties, à l'approche de la COP27, pour décarboner l'économie mondiale et opérer la transition du secteur de la mobilité et à concrétiser l'engagement de l'Accord de Paris concernant les aides financières en faveur des pays émergents et les pays les plus vulnérables aux changements climatiques. « Le Royaume a pu réaliser des progrès indéniables en matière de mobilité durable notamment avec des projets d'envergure, tels que la ligne du Train à Grande vitesse (TGV), les tramways, les bus électriques entre autres », a relevé de son côté le président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami. Dans ce sillage, il a fait remarquer que le Maroc, qui importe actuellement 80% de ses besoins énergétiques, est en bonne voie pour réussir sa transition énergétique, qui est de nature à lui assurer sa souveraineté en la matière. « Le Maroc dispose d'un énorme potentiel des énergies renouvelables (solaire et éolienne), à même de lui permettre une croissance économique durable, de relever les défis de l'avenir et de réussir sa transition énergétique », a-t-il dit, faisant savoir que les études montrent que le Maroc pourra devenir l'un des pays pionniers en matière de production de l'hydrogène vert grâce notamment, au Partenariat Public-Privé (PPP). Lire aussi | Le dialogue social, noyau dur de la paix sociale Organisée par ADM, en collaboration avec son partenaire historique l'IRF, dont la présidence est assurée par le Maroc, la 4ème édition de la CIMD et la conférence annuelle de l'IRF ont constitué une occasion pour les différentes parties concernées par la question de la mobilité durable, pour partager leurs expériences et débattre des stratégies futures à adopter, ainsi que des nouveaux mécanismes de financement à explorer pour des actions efficaces en la matière. Placée sous le thème « Décarboner, financer et digitaliser le secteur routier pour une mobilité et un développement durables », cette rencontre, initiée en 2016 à la veille de la COP22, est aujourd'hui une véritable plateforme de dialogue pour l'ensemble des parties prenantes de la mobilité durable, venus échanger sur les politiques déployées, partager des expériences, capitaliser sur les bonnes pratiques, sensibiliser et enfin positionner durablement la mobilité comme une priorité nationale. Le « transport routier pour une croissance durable et inclusive », « Innover la réalisation de projets grâce aux nouvelles technologies et à la finance verte », « nouvelles technologies, solutions et services innovants », « Libérer les énergies et soutenir la création de valeur au profit de la mobilité verte : Présentation des startups de la mobilité durable », et « Permettre un changement significatif grâce à un impact mesurable », sont les principales thématiques débattues lors de ce conclave.