Après un premier appel d'offres déclaré infructueux en décembre 2019 par l'Agence Nationale des Ports (ANP), le groupe industriel français spécialisé dans la construction navale de défense, Naval Group, reste seul dans la course pour décrocher la concession du nouveau chantier naval de Casablanca, après la disqualification de deux concurrents italiens et le renoncement du candidat néerlandais. Le leader européen du naval de défense et un acteur majeur dans le monde, Naval Group, est désormais seule en lice pour la concession du nouveau chantier naval de Casablanca. Les italiens Jobson/ Palumbo (groupement) et General Montaggi Genovisi ont été disqualifiés par l'Agence Nationale des Ports alors que le néerlandais Damen Shipyards a jeté l'éponge. Ce nouveau chantier naval du port de Casablanca dont les travaux ont commencé en avril 2015, puis achevés en juillet 2019, est prêt à l'exploitation. Selon une source proche du milieu portuaire, « l'ANP a initié des travaux de prolongement de la jetée Moulay Youssef du port de Casablanca sur une longueur de 400 mètres, afin de mieux protéger le nouveau chantier naval et rendre plus calme le plan d'eau du site ». « Ces travaux qui ont attribués le 10 mai dernier à la Somagec, qui a réalisé également le nouveau chantier naval, vont bientôt être terminés. Ils donneront des arguments supplémentaires à l'ANP lors dans ses négociations avec le futur opérateur », explique notre source. Lire aussi | Coupe du monde 2022. Un supercalculateur simule tous les matchs et prédit le parcours des Lions de l'Atlas Pour rappel, le nouveau chantier naval dispose d'une forme de radoub de 240 mètres de longueur, d'une plateforme élévatrice d'une capacité de 10.000 tonnes (ce qui lui confère le premier rang sur le continent africain), d'une darse équipée d'un portique à sangles d'une capacité de 450 tonnes, et de quais d'armement d'une longueur totale de 820 mètres linéaires. Aujourd'hui, l'ANP semble bien décidée à accélérer le processus de mise en concession de cet ouvrage qui lui a coûté 2 milliards de DH. Ainsi, selon notre source, les négociations devraient plutôt s'inscrire dans le cadre d'une négociation plus globale entre le gouvernement et un chantier naval d'envergure international qui ferait du Maroc son nouveau hub industriel pour la réparation et la construction naval et qui aurait à la clé de futures commandes à réaliser au profit de la Marine Royale Marocaine. En attendant, Naval Group a pris récemment en charge la maintenance de deux frégates des FAR.