Le pétrole a rebondi de près de 5 % ce lundi pour afficher 76 dollars le baril. Certains investisseurs estiment que l'effondrement de vendredi sur les marchés pétroliers et financiers est dû à l'inquiétude excessive suscitée par la variante Omicron du coronavirus. Le Brent était en hausse de 3,24 dollars, soit 4,5%, à 75,96 dollars vers 10:47 GMT, après avoir glissé de 9,50 dollars vendredi. Le brut américain West Texas Intermediate (WTI) était en hausse de 3,12 dollars, soit 4,6%, à 71,27 dollars, après avoir dégringolé de 10,24 dollars lors de la séance précédente. La chute de vendredi, la plus importante en une journée depuis avril 2020, reflétait les craintes que les interdictions de voyager ne fassent chuter la demande de carburants. Le plongeon a été exacerbé par la faible liquidité due à un jour férié aux Etats-Unis, les craintes liées à la demande ne justifiant pas une telle chute, toujours selon les analystes. Lire aussi | Le Maroc suspend le transport maritime de passagers avec la France L'émergence d'Omicron a créé un nouveau défi pour l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, connus sous le nom d'OPEP+, qui se réunissent cette semaine pour définir la politique à adopter dans les circonstances sanitaires actuelles. Le groupe a reporté les réunions techniques de cette semaine afin de prendre le temps d'évaluer l'impact d'Omicron, mais la Russie a déclaré qu'elle ne voyait pas la nécessité d'une action urgente sur le marché, minimisant la possibilité de modifications de l'accord pétrolier de l'OPEP+. Egalement dans le collimateur du marché pétrolier cette semaine, les discussions sur la relance de l'accord nucléaire iranien de 2015 reprennent, ce qui pourrait accroître l'offre mondiale si un accord est conclu.