Après les vaccins, la concurrence est d'ores et déjà rude entre les laboratoires pharmaceutiques pour la mise en place de traitements anti-Covid19 efficaces. Alors que les discussions sur l'efficacité ou non des vaccins anti-Covid-19 vont bon train, l'industrie pharmaceutique mondiale est déjà sur un autre champ de bataille. Et la concurrence est d'ores et déjà très acerbe. Les laboratoires pharmaceutiques ont en effet multiplié les recherches ces derniers mois pour développer des traitements contre le Covid19, en complément du vaccin. Lire aussi | Décret : Fiscalité, douane et Loi de Finances déléguées à Fouzi Lekjâa Après le groupe Merck, qui a mis au point sa pilule Molnupiravir et qui a déjà soumis une demande d'autorisation de mise sur le marché auprès des autorités américaines et européenne, c'est au tour du groupe Pfizer d'annoncer son traitement. Baptisée Paxlovid, cette molécule développée par Pfizer serait efficace à 89 % pour prévenir le risque d'hospitalisation ou de décès après une contamination au SRAS-CoV-2. « La protéase du SARS-CoV-2 est une enzyme clé de la réplication virale, qui permet au virus de se propager dans l'organisme. Pfizer a conçu une molécule, le Paxlovid, capable d'inhiber spécifiquement cette enzyme », explique le groupe américain. On apprend que pour évaluer son efficacité, un essai de phase 2/3 randomisé, en double-aveugle, avec contrôle placebo a été monté en juillet 2021. Notons que le traitement doit être pris par voie orale toutes les 12 heures pendant 5 jours. « S'il est pris dans les 3 jours après le début des symptômes, le paxlovid permettrait une diminution de 89 % du risque d'hospitalisation et de décès. Ce nouveau médicament aurait la capacité de supprimer 9 hospitalisations sur 10 », assure Pfizer, qui a annoncé vouloir déposer un dossier d'autorisation auprès des autorités sanitaires très bientôt. Lire aussi | L'AFEM arrache l'organisation au Maroc de la 69è édition du congrès mondial des femmes chefs d'entreprises Il va sans dire que Merck et Pfizer sont dans une course sans merci sur ce créneau. Le premier semble déjà avoir une longueur d'avance dans la mesure où l'utilisation de sa molécule, le Molnupiravir, a été officiellement autorisée par le Royaume-Uni, la semaine dernière, pour traiter certains cas de covid. D'ailleurs, le gouvernement britannique a déjà commandé 480.000 traitements à base de molnupiravir. Et, la France en a aussi commandé, en attendant l'approbation de l'agence européenne des médicaments. Le groupe Merck indique que les essais cliniques sur le molnupiravir ont montré sa capacité à diminuer le risque d'hospitalisations et ce, « quel que soit le variant ». « Ce médicament peut être prescrit en ville et administré hors de l'hôpital. Il est indiqué dans les formes légères à modérées, chez l'adulte présentant au moins un facteur de risque de faire une forme grave de la maladie (diabète, obésité, maladie cardiaque, personnes de plus de 60 ans…)», assure le groupe américain, ajoutant qu'il est en mesure de fournir 10 millions de schémas thérapeutiques complets d'ici fin 2021. Outre ces deux groupes pharmaceutiques américains, d'autres laboratoires chinois ou européens devraient aussi pouvoir proposer leurs solutions dans les prochains mois. Lire aussi | Le Maroc se prépare à recevoir la nouvelle génération de chasseur multirôles F-16 Block 72