Selon le Dr Mouad Mrabet, coordonnateur du Centre national des opérations d'urgence de santé publique au ministère de la Santé, la vague Delta est clôturée, après 19 semaines (133 jours), et le Maroc est entré dans une période inter-vague. « La clôture de la vague Delta ne veut pas dire la fin de l'épidémie. Le bruit de fond continuera », précise Dr Mouad Mrabet dans un post sur la situation épidémiologique sur LinkedIn. Il a aussi rappelé que la période inter-vague précédente a été caractérisée (après avoir éliminé la brève période de la discrète résurgence des cas en rapport avec l'installation communautaire du variant Alpha qui n'a pas entraîné de vague au Maroc grâce aux mesures restrictives collectives entreprises par l'Etat) par un nombre moyen de cas de 300-400/jours soit une incidence 7 cas/100.000 hts/ semaine, un nombre de décès moyen quotidien de 5-6, un nombre moyen quotidien de Covidose grave de 29-30 et un taux de positivité global de 4%. Lire aussi | Le groupe saoudo-marocain Asma Invest veut développer des réseaux d'écoles privées Le risque de contamination durant cette période n'est pas nul et aussi le risque de Covidose grave n'est pas nul, a-t-il mis en garde, notant qu'une nouvelle vague malheureusement est très probable vue la situation épidémiologique en Europe. Mouad Mrabet assure que pour éviter ce risque, il est important de poursuivre la vaccination et de respecter les mesures préventives individuelles (masque, lavage des mains, hygiène et distanciation), ainsi que le protocole thérapeutique national, qui demeurent les solutions face à l'épidémie. Il a aussi indiqué que le non-respect de ces mesures mettra en danger la santé des personnes concernées, celle de leurs proches et de tous les Marocains. « Au total, la vague Delta a entraîné en 19 semaines 419.494 cas, dont 4.3% de Covidose grave et un nombre total de décès de 5430, soit une létalité de 1.3%. La létalité relative a été réduite durant cette vague par rapport à la première vague de transmission communautaire de 27.7% », a-t-il rappelé. Lire aussi | COP 26 : Aziz Akhannouch préside la délégation marocaine Il a estimé que la première hypothèse qui peut expliquer cette réduction est la vaccination, avant d'ajouter que la population marocaine complètement vaccinée au départ de la vague était de 23%, deux semaines avant le pic des contaminations était de 26%, et deux semaines avant le pic des décès était de 28%.