Ryad Mezzour a rappelé la remarquable résilience et réactivité des opérateurs aéronautiques marocains lors de la crise du COVID-19. Le ministre marocain de l'Industrie et du Commerce Ryad Mezzour a tenu une réunion Vendredi 22 octobre avec le Groupement des Industries Aéronautiques et Spatiales Marocaines (GIMAS) pour discuter d'une feuille de route pour le développement du secteur aéronautique au Maroc. Lors de cette rencontre, le ministre a souligné la nécessité de capitaliser sur les acquis de la plateforme aéronautique marocaine pour une relance réussie post-COVID, mettant en avant l'importance du capital humain dans la dynamique du secteur qui a créé plus de 11 000 emplois depuis 2014, dans le cadre du Plan d'accélération industrielle (PAI). Lire aussi |RAM va rétablir ses vols directs sur Miami et Doha en décembre Pour rappel, le « PAI » est une approche adoptée par le Maroc pour mettre en place des écosystèmes efficaces visant à intégrer les chaînes de valeur et à consolider les relations locales entre les grandes entreprises et les petites et moyennes entreprises. Selon le gouvernement, l'objectif primordial du plan est de renforcer le secteur industriel marocain en tant que levier majeur de croissance et de création d'emplois. Lors de sa rencontre, Mezzour a également souligné l'importance de travailler en accord avec le Nouveau Modèle de Développement (NDM) qui renforce l'égalité des sexes et attire l'attention sur le rôle des femmes dans l'économie et au sein de la société. « Des emplois hautement qualifiés, que le Maroc aura su former, à travers une offre qui garantit aux étudiants un emploi qualifié à la fin de la formation », a déclaré Mezzour, précisant que le secteur aéronautique compte plus de 40% de femmes employées. Lire aussi |Qui est Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie et du Commerce ? Le ministre a également fait valoir que le grand potentiel du Maroc en termes de main-d'œuvre jeune et hautement qualifiée est un atout essentiel pour les bonnes perspectives de développement du secteur aéronautique du pays. « Les opérateurs ont besoin de compétitivité et de jeunesse pour la reprise. Aujourd'hui, il est essentiel pour le Maroc de renforcer son attractivité », a-t-il ajouté. Le Maroc entend également étendre ses écosystèmes de connectivité actuels et développer pleinement les écosystèmes déjà mis en place en coopération avec Safran, une société d'ingénierie de renommée mondiale. Avec de nombreuses opportunités disponibles dans le secteur, Mezzour a déclaré : « Le premier changement majeur attendu dans le secteur concerne le moteur aéronautique et les développements environnementaux. Notre ambition est de positionner le Maroc comme un acteur important de la propulsion verte et nous ne ménagerons aucun effort pour y parvenir. » Le ministre a également souligné l'importance de développer davantage la recherche et le développement (R&D) et l'ingénierie, notamment à travers l'attraction de nouveaux centres d'ingénierie ainsi que l'établissement de programmes de collaboration avec plusieurs universités et centres de recherche. Il a souligné la nécessité de renforcer la complémentarité entre l'Institut des métiers de l'aéronautique (IMA) et l'Institut spécialisé en aéronautique et logistique aéroportuaire (ISMALA). « Nous comptons sur les talents de nos jeunes pour répondre aux nouvelles exigences et évolutions de notre secteur », a-t-il déclaré. Par ailleurs, Mezzour a salué la résilience et la réactivité dont ont fait preuve les opérateurs aéronautiques marocains durant la crise du COVID-19. « Le Maroc a maintenu en activité l'ensemble de ses sites de production et a même vu le lancement d'investissements importants malgré la morosité ambiante », a-t-il noté. Le président du GIMAS, Karim Cheikh, a déclaré que cette rencontre était l'occasion d'attirer l'attention sur les progrès réalisés dans le secteur et de mettre en avant la plateforme aéronautique marocaine qui est désormais reconnue mondialement pour « la qualité de ses infrastructures et de ses ressources humaines. » Il a ajouté : « Nous sommes face à une évolution technologique qui sera importante, sur laquelle la plateforme aéronautique marocaine doit se positionner. »