Moderna vient fraîchement d'annoncer la construction prochaine en Afrique d'une usine de vaccins à ARN messager. L'objectif pour la société américaine de biotechnologie consiste à fabriquer jusqu'à 500 millions de doses par an. Si pour l'heure la vaccination contre la Covid-19 des populations en Afrique repose majoritairement sur les dons et sur les exportations du précieux sérum, plusieurs fabricants ont d'ores et déjà misé sur le continent. Après le chinois Sinovac Biotech ou l'allemand Pfizer/BioNTech, c'est au tour de l'américain Moderna d'avancer ses pions. Lire aussi | Coronavirus. Bientôt un traitement efficace contre la Covid-19 sur le marché Concrètement, l'opérateur prévoit d'injecter 500 millions de dollars dans sa nouvelle plateforme africaine. Outre les vaccins, cette dernière devrait étendre son champ d'action en fabriquant également des médicaments, en plus de disposer d'une unité de système d'emballage des produits. «Nous souhaitons produire sur ce site notre vaccin contre le Covid-19 ainsi que d'autres vaccins à ARN messager», c'est ce qu'a indiqué dans un communiqué Stéphane Bancel. Toujours est-il que le patron français de Moderna fait durer le suspens dans la mesure où il n'a pas précisé explicitement le pays dans lequel devrait être implantée cette unité de production. Lire aussi | Covid-19. L'administration de la troisième dose du vaccin débute lundi 4 octobre au Maroc Pour rappel, la technologie liée à l'ARN messager, qui consiste à déclencher une réponse immunitaire chez un patient sans avoir besoin de l'infecter avec la totalité du virus, est utilisée par Moderna et Pfizer-BioNTech pour leurs vaccins anti-covid. Une annonce qui intervient au moment où les groupes pharmaceutiques font face à une pression croissante pour lever leurs brevets sur leurs vaccins contre la covid afin de faciliter une production à grande échelle dans des régions ayant reçu moins de doses. A noter que selon le bureau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Afrique, la moitié des pays du continent ont entièrement vacciné moins de 2% de leur population.