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Le FUS nouveau décolle
Publié dans Challenge le 15 - 03 - 2008

Le FUS (Fath Union Sports), un des clubs les plus anciens et les prestigieux au Maroc, connaît en ce moment une seconde vie. Mounir El Majidi, son nouveau président, entend en effet lui imprimer une orientation ambitieuse et moderniste.
C'est tout à l'honneur du Maroc et de ses dirigeants modernes d'emboîter le pas aux grands clubs organisés en entreprises sportives aux ressources pérennes pour vaincre le signe indien de l'amateurisme chevillé au bon vouloir de mécènes ou de sponsors, pour végéter dans la médiocrité et l'anonymat. Le FUS nouvelle formule, sous la férule d'El Majidi, est déterminé à remporter le challenge d'un phénix, qui, non seulement, renaît de ses cendres, mais aussi et surtout qui se mue en un groupe de sociétés anonymes pour le développement du club historique fanion de la capitale du Royaume.
Si l'aventure est aussi rondement menée que sont gérés des champions nationaux à l'instar du groupe CDG, de l'ONEP et autre ONA, la partie est assurément gagnée d'avance. En effet, le nouveau président du FUS Omnisports, Mohamed Mounir El Majidi, a radicalement relooké le staff dirigeant sous les couleurs de leaders à l'instar des Mustapha Bakkoury, Ali Fassi Fihri et autre Abdelmajid Tazlaoui, pour mettre toutes les garanties de succès de la nouvelle entreprise stratégique de remise à niveau et de modernisation du club si cher aux Rbatis de son côté. Déjà, le ton est donné avec la création, une première dans les annales sportives du Royaume, d'un groupe Omnisports dont les bras armés sont les deux sociétés anonymes mises en place : FUS Développement, avec comme principale vocation de mobiliser les ressources et les partenariats destinés à la création du patrimoine futur du club d'une part, et FUS Gestion, dont la mission consiste à gérer les infrastructures existantes, en cours ou à venir pour le compte du club, d'autre part. Il n'y avait qu'à voir le visage radieux des légendes «fussistes» tels les Hassan Akesbi, Haj Maghraoui et autre Khalid Labied, dont les traits rayonnants à la rencontre du dimanche dernier, laissaient deviner la joie intense de faire revivre la gloire du club marocain le plus étoffé avec ses 18 sections omnisports. Des sections qui, hélas, périclitaient, toutes disciplines confondues, dans un état de délabrement impardonnable au motif d'une gestion peu économe et de défaut de moyens.
Les deux précédents de
Marrakech et d'Agadir
Ces deux facteurs qui entraînaient le FUS vers la «déchéance» accélérée n'ont plus lieu d'être avec la nouvelle équipe en place d'un Comité directeur où le vice-président El Mouâtassim Belghazi est tout heureux de pouvoir compter sur une équipe chevronnée au tempérament de gagnant. Rivalisant, tout comme Bakkoury, dans la présentation d'une stratégie ambitieuse et volontariste pour le futur souhaité. Sauf que là, et après avoir pris connaissance de tous les détails exposés relatifs au diagnostic et aux perspectives, l'assistance a eu du mal à saisir l'opportunité de l'intervention d'un Moncef Belkhayat du comité directeur, qui a péché par maladresse, probablement suscitée par l'effet de démonstration pour répéter ce qui a été dit et redit par ses collègues avant lui. Si, dans un premier temps, le nouveau démarrage du FUS nouvelle génération s'appuie sur le sponsoring en attendant les revenus du patrimoine au moment de sa constitution progressive, avec un budget d'urgence estimé à 4 millions de DH pour le remise en l'état des infrastructures et équipements les plus défaillants, en revanche le programme structurel en cours de finalisation est orienté sur les objectifs et moyens à mobiliser pour créer des AGR (activités génératrices de revenus), dont les revenus sont aptes à assurer le fonctionnement durable et pérenne et à rentabiliser sa gestion et son développement socioéconomique. Et si le président El Majidi, entrepreneur gagnant sur tous les fronts, s'est montré incisif en tranchant sur la dimension «lucrative» d'un projet très attendu au bénéfice du seul compte du Club FUS Omnisports, Bakkoury a assuré, mettant fin à tous les procès d'intention «collés» aux prétendues intentions «affairistes» des nouveaux dirigeants, que c'est un projet non lucratif pour les personnes en dehors des intérêts prioritaires du club. Mais pourquoi, bon sang, empêcherait-on des acteurs volontaristes de lancer un modèle économique d'entreprise sportive pérenne à l'instar des cas d'école de grandes marques étrangères comme Manchester United, Real Madrid, Barcelone ou encore l'Olympique lyonnais ? Des clubs bien structurés, disposant d'un patrimoine commercial générant des revenus stables, dont certains sont même introduits en Bourse et qui tirent entre 16% et 20% de leurs revenus commerciaux de la seule activité du marchandising.
Il est temps d'évacuer
les paradoxes
Mais au lieu de nous embarquer aussi loin, il suffit de voir tout simplement ce qui se passe autour de nous au Maroc, où deux précédents ont fait école en leur temps. En effet, le Kawkab de Marrakech avait innové en la matière en acquérant auprès de la municipalité de la ville, et sans même un dirham symbolique, le quart de la superficie externe au terrain Harti sur lequel furent installés des magasins, cafés et restaurants dont les revenus ont contribué à générer des ressources pérennes au club. Même avant, dans les années 1986-87, le Hassania d'Agadir avait été le pionnier de la formule en louant auprès de la municipalité un terrain sur lequel fut construit un patrimoine immobilier dont les redevances locatives ont rudement aidé le club soussi à des lendemains plus sereins. Depuis, le Hassania s'applique à un projet d'extension de ce projet pour renforcer les ressources de développement de son club. En tout cas, la volonté est du côté de la nouvelle équipe dirigeante au sein de laquelle un Ali Fassi Fihri est partant pour appeler à «un effort collectif pour tirer le FUS vers le haut et réhabiliter son histoire et sa gloire d'antan. J'apporterai, personnellement, mon savoir-faire d'ingénieur et de manager dans la mise en œuvre de la nouvelle stratégie du club phare de la capitale, en étant chargé de la logistique renforcée».
Il est temps d'évacuer les paradoxes qui ont fait qu'un club de 60 ans d'histoire est dépourvu de tout patrimoine, que le club très populaire n'a jamais pu être champion (du moins en football) et que la marque forte qu'il représente n'a jamais été valorisée.
La stratégie de renouveau déclinée en trois temps trois mouvements, intéresse la mise à niveau des infrastructures et équipements sportifs du club, la mise en œuvre d'une politique d'excellence par la refonte managériale et l'optimisation de son organisation fonctionnelle, avant de rechercher, en dernier lieu, les voies les mieux indiquées pour valoriser le label du club.
M.Mounir El Majidi : la passion avant l'argent
Le nouveau président du FUS Omnisports a fait humblement son mea culpa pour promettre de surmonter un déficit de communication souvent sujet à des incompréhensions ou mauvaises interprétations. «Je n'ai jamais réagi, jusqu'ici, à tout ce qui a été dit et écrit sur ma personne, pour la simple raison que je considérais que cela n'en valait pas la peine», a assuré Mounir El Majidi que nous découvrons comme quelqu'un de plutôt «discret et réservé», que d'aucuns n'hésitent pas à trouver même timide. Mais, a-t-il ajouté, «je ne peux accepter d'être calomnié et traîné dans la boue, surtout par des organes qui sont représentés au gouvernement et dans les instances élues», allusion aux attaques diffamatoires intentées à son encontre par certaines publications nationales. Au nom de la Fédération des médias en concertation avec la FMEF, représentées toutes les deux par leurs présidents respectifs, Kamal Lahlou a demandé l'abandon des poursuites judiciaires par le président El Majidi. «Je veux accéder à cette requête à condition qu'ils s'excusent », a précisé ce dernier. Ce nuage n'empêchera pas Majidi de faire décoller le projet de nouvelle vision d'entreprise «fussiste», car c'est avant tout une question d'engagement et d'amour pour le sport qu'un créneau d'une rentabilité quelconque. «Je m'engage dans cette œuvre salutaire par la seule motivation d'une passion que je porte pour le club fanion de Rabat depuis mon jeune âge. Ce n'est absolument pas une affaire d'argent», a-t-il conclu.
BILLET
Pourquoi le FUS doit
et peut réussir
Depuis plus de 35 années que je vis toutes les vicissitudes du monde des sports dans le Royaume, c'est bien la première fois que j'assiste à un débat en profondeur, passant en revue toutes les facettes structurelles, stratégiques, économiques et socioculturelles avec un FUS Omnisports nouvelle génération sous la férule d'un Mounir El Majidi des grands jours, solidement épaulé par des managers gagnants, de la trempe des Mustapha Bakkoury, Ali Fassi Fihri et Abdelmajid Tazlaoui, conduisant les success stories que sont les groupes d'entreprises CDG, ONEP et ONAPAR. Sans oublier, naturellement, des valeurs sûres du calibre du vice-président El Mouâtassim Belghazi et Moncef Belkhayat . Il était temps que les choses changent au vu des scènes révoltantes d'infrastructures et d'équipements sportifs du club historique, tombant carrément en désuétude. A l'image de ces vestiaires et de ces sanitaires complètement délabrés qui nous rappellent les cages de gladiateurs de l'ère romaine. Et c'est une insulte qui est faite aux anciennes gloires du club-fanion de la capitale du Royaume que représentent les légendes vivantes tels que Hassan Akesbi, Haj Maghraoui, Laoufir et autre Khalid Labied. Sans oublier de rendre un hommage mérité aux anciens dirigeants du FUS, dont l'incontournable Abdelkrim Bennani, pour les sacrifices consentis ayant permis, en dépit de moyens limités, de perpétuer la saga du club-fanion des Rbatis. Ces anciennes figures, qui se sont toujours battues pour les «fussistes» méritaient assurément d'être présentes à la rencontre de dimanche dernier. Celle-ci a dévoilé la nouvelle stratégie de mise à niveau et de développement d'un Phénix renaissant de ses cendres, résolument engagé sur la voie d'un modèle économique d'une entreprise sportive apte à assurer ses propres ressources pérennes générées par un patrimoine progressivement constitué sur les 10 années à venir. El Majidi a dévoilé ses cartes majeures en consacrant le passage réussi au professionnalisme rentable et durable; celui-là même qui est appelé à entrer en vigueur à partir de 2009, en application des objectifs du contrat-programme passé avec l'Etat et la Fédération Royale Marocaine de Football, à l'instar des grandes formations européennes du Real Madrid, FC Barcelone et Manchester United, lesquelles ont conquis les titres les plus prestigieux en enrichissant leurs écoles et en produisant les grands talents et les champions racés. Et sans chercher aussi loin, des précédents au Maroc ont eu le mérite d'essayer dans cette voie, lorsque les clubs du Kawkab de Marrakech dans les années 90 et, avant lui, le Hassania d'Agadir dans la décennie 80, avaient saisi l'opportunité d'acquérir des terrains municipaux pour y édifier des commerces ou des patrimoines immobiliers rapportant des redevances locatives soulageant leur trésorerie. Le FUS doit et peut réussir, grâce à l'avènement d'un staff de leaders économiques motivés par le transfert des clés du succès à la nouvelle entreprise sportive, qui évoluera sur la base d'entités économiques légalement constituées. En témoignent les deux SA déjà créées, FUS Développement, gérant le patrimoine futur; et FUS Gestion, en charge de l'exploitation des infrastructures actuelles, en cours de remise en l'état et à venir. Le FUS doit et peut réussir en éclaireur tant attendu pour s'ériger en un modèle catalyseur des autres expériences similaires aptes à moderniser la structure et le fonctionnement des autres clubs du pays, toutes régions et toutes catégories confondues.
Plus que de soutenir - à titre solidaire en ma qualité de militant sportif- ce projet inédit et audacieux, j'applaudis fortement cette excellente initiative qui ne manquera pas de drainer dans son sillage d'autres grands clubs du Royaume. Dernière minute : nous apprenons que le Conseil de la Ville de Rabat, dans sa réunion marathon de mercredi dernier, a approuvé à l'unanimité, d'importantes décisions au bénéfice du FUS et du sport en général. Nous saluons les membres du Conseil avec à leur tête le maire Omar Bahraoui qui a compris l'importance du sport à mettre au service de la capitale.


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