Le président du Fath Union Sport, Mounir Majidi, a dévoilé, dimanche, lors d'une rencontre avec la presse, un ambitieux plan pour la mise à niveau du club r'bati. Le diagnostic est sans appel. Ni l'infrastructure du club omnisport du Fath Union Sport (FUS) ni sa gestion ne sont dignes de la capitale du Royaume. Une simple visite sur le stade du club, et c'est le gâchis qui s'offre, - dans toute sa laideur -, à l'œil nu. Les journalistes, qui se sont rendus, dimanche, sur les lieux, ont pu le constater de visu. C'est que le stade de l'un des plus grands clubs du Royaume, le plus étoffé qui soit en termes de sections (18, toutes disciplines sportives confondues), était sans âme. Mais voilà, aux grands maux, les grands remèdes. Un plan bien structuré, pour non seulement réhabiliter l'infrastructure, dont le coût initial s'élève à 4 millions de dirhams, mais aussi et surtout doter le club, à moyen et long termes, d'une gestion moderne afin d'en faire un modèle national. Une stratégie de remise à plat que le comité directeur du FUS, présidé par Mounir Majidi, a dévoilée, dimanche 9 mars, lors d'une rencontre avec la presse. Cette stratégie, indiquent ses initiateurs, se résume en deux étapes principales : la mise à niveau des infrastructures sportives, et la mise en place d'une politique privilégiant « une formation sportive d'excellence » pour redonner au FUS l'aura qui a été la sienne, depuis sa création il y a maintenant 60 ans. Mustapha Bakkoury, membre du comité directeur du club, a parlé de «rupture dans les moyens et dans la manière de faire», dont le but final est «d'arriver, dès que possible, à autonomiser la gestion du club, en lui permettant de compter sur ses propres moyens». M. Bakoury, DG de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), - l'un des partenaires principaux du club r'bati -, ajoute que «le patrimoine à générer, à travers cette stratégie, sera la propriété du FUS». Pas de recette miracle, comme l'a-t-il si bien dit, il s'agit simplement «de donner l'exemple d'une réussite sportive». Pourquoi, alors, le FUS, et non pas d'autres clubs, s'interroge un intervenant. Et pourquoi pas le FUS, qui est un club de la capitale du Royaume, «la vitrine du Maroc moderne», réplique le comité directeur. Le FUS se donne les moyens de cette ambition de devenir le club-phare du football national, de s'ériger en « modèle » de ce que doit être un club de ce côté de la planète Sport. « On ne va pas réinventer la roue », tranche le président du FUS, qui réaffirme, modestement, sa volonté de doter le club d'une gestion à l'image des chantiers prometteurs qui prospèrent un peu partout dans le Royaume, à la faveur du progrès appelé des vœux de tous les Marocains. Interrogé sur le «sort» de l'actuel stade du FUS, et contrairement aux allégations rapportées par certains organes de presse, M. Majidi a démenti la thèse d'une OPA sur le Club r'bati en précisant, toutefois, que «le stade est une propriété du FUS depuis déjà un demi-siècle». « En tant que démocrate, je m'en remets à la décision du Conseil de la ville de Rabat », a-t-il affirmé. Des rumeurs rapportées par la presse faisaient état d'un projet de transformer le stade du club en centre commercial. Mais cette allégation a été rejetée par le comité directeur du club, qui parie plutôt sur « une conjonction de partenariats » pour réaliser la mise à niveau souhaitée. Au-delà de cette opération, - dont l'objectif n'est pas lucratif, selon M. Bakkoury -, le Club veut s'offrir un mode de gestion qui promet de révolutionner la pratique sportive dans notre pays. Deux mécanismes ont été mis en place pour parvenir à cette finalité : il s'agit de deux sociétés anonymes (SA), «FUS gestion» chargée de gérer les infrastructures sportives du Club et «FUS Développement» chargée de la mobilisation et de la gestion du patrimoine futur du même club. Une ambition portée par un comité directeur déterminé, à la faveur d'un club qui compte près de 4.700 sportifs répartis sur ses 18 sections, dont, outre le football, le basket-ball, le handball, et le rugby. Une pépinière qui promet de ressusciter, pour redonner pleine forme à la capitale du Royaume. Le président du FUS renonce à son action judiciaire contre le quotidien « Attajdid » Suite à la mise au point publiée lundi 10 mars par le quotidien Attajdid, concernant les poursuites judiciaires pour diffamation engagées contre ce journal par le président du FUS, dans laquelle il affirme que son intention n'était pas de nuire à la personne de Mohamed Mounir El Majidi et regrette ainsi l'interprétation qui a été faite de l'article, objet de ces poursuites, le président du FUS, M. El Majidi, a décidé de renoncer à son action judiciaire contre Attajdid, indique un communiqué de la présidence du FUS. Sous le titre «La présidence du FUS décide de poursuivre notre journal pour diffamation : Mise au point d'Attajdid», le directeur de cette publication Mustapha El Khalfi a publié, lundi en Une, un article dans lequel il exprime ses regrets de l'interprétation faite de l'article objet des poursuites judiciaires, soulignant que son objectif n'était nullement de porter atteinte à la personne de M. El Majidi.