Sous le titre «400 millions d'euros dans le désert», vous avez publié dans votre dernier numéro un article consacré à un grand projet immobilier et touristique qui se prépare dans les environs de Marrakech. Le projet de ce Domaine Royal Palm semble gigantesque à en juger par ce que vous décrivez : des centaines de villas, des hôtels, des restaurants, des lacs, un golf… Ce qui m'interpelle dans ce projet, ce n'est pas son envergure (il en faut pour maintenir Marrakech en orbite), mais plutôt la source de son financement. Vous écrivez, en effet, que ce n'est pas l'oeuvre d'un groupement d'investisseurs institutionnels ou d'un consortium bancaire, mais d'un homme, Robert Azoulay, qui préside le groupe CSD (Conseil Stratégie Développement). Cette information est intéressante, même si elle prête à réflexion en réalité, car on imagine mal un homme - fût-il immensément riche - embarqué seul dans une aventure de cette taille, car les risques sont par définition trop importants. Je pense que le promoteur du projet doit être bel et bien associé à des partenaires nationaux ou étrangers mais que, pour des raisons stratégiques, ces investisseurs restent dans l'ombre. C'est d'ailleurs une pratique assez courante dans le milieu des affaires. Quoi qu'il en soit, peu importe la nationalité des bailleurs de fonds; l'essentiel est que ce projet soit viable et qu'il garantisse à Marrakech des emplois stables, un rayonnement touristique et une image valorisante (pour tout le Royaume) de destination de haut de gamme appréciée. Et puis, surtout, j'espère qu'une dizaine d'autres projets similaires verront voir le jour ici ou là, au Maroc, car ça fait sacrément bien tourner la machine de l'économie !