La filière sucre a bénéficié d'un contrat-programme qui porte sur 7 milliards de dirhams d'investissement. Le revenu des agriculteurs devrait plus que doubler d'ici 2020, puisque la production de sucre basée sur la betterave et la canne à sucre locale passera de 400.000 à 856.000 tonnes. Challenge. Le contrat-programme vise à faire passer le taux de couverture de 35% à 62% en 2020. Quel sera l'impact sur les importations en termes de valeur, si les cours du sucre restent à un niveau comparable à leur niveau actuel? Mohamed Fikrat. Comme vous le savez, les besoins en sucre du marché évoluent avec l'évolution démographique de la population. Cette évolution est de l'ordre de 1.8% annuellement. Ainsi, le besoin du marché en sucre à l'horizon 2020 devrait se situer à hauteur de 1 391 000 T. Le contrat-programme 2013-2020 devrait permettre de réaliser un taux de couverture de 62 %, soit une production de 856 000 T contre 400 000 T prévues actuellement. Cette hausse de la production nationale devrait générer une économie de devises à l'importation de l'ordre de 2,3 milliards de DH par an compte tenu du cours actuel du sucre. C. On sait que les agriculteurs sont rémunérés en fonction du taux de sucre contenu dans la betterave et la canne à sucre. Quel devrait être l'impact sur les producteurs locaux ? M.F. Le contrat-programme s'articule autour de plusieurs axes importants qui visent de continuer et pérenniser le développement et la modernisation de la filière sucrière. Les principaux axes sur lesquels s'appuie la mise à niveau de la production agricole portent sur l'amélioration de la conduite technique des cultures sucrières, le développement de la mécanisation, l'adoption de systèmes économes d'eau, le renforcement de la recherche et développement et l'offre des nouvelles technologies aux agriculteurs. Ainsi, l'ensemble de ces mesures devrait aboutir à des rendements qui passeront à 64 T/ha pour la betterave et de 80T/ha pour la canne à sucre. Le taux de sucre à l'hectare serait de 11 T/ha pour la betterave et 9,6 T/ha pour la canne à sucre, ce qui se traduirait par une amélioration sensible des revenus de nos partenaires agriculteurs. L'interview complète est disponible dans le Challenge #424, actuellement chez votre marchand de journaux