Six ans après avoir été propulsé sous les feux des projecteurs avec son projet d'investissement de plusieurs milliards de dirhams dans une unité sidérurgique à Jorf Lasfar, le groupe Belmekki se dote enfin d'une holding de tête. Dénommée Meski Invest, cette nouvelle structure entièrement contrôlée par la famille fondatrice a été récemment créée avec un capital de 4,17 milliards de DH. Il faut dire que Meski Invest a hérité des participations et filiales du groupe antérieurement détenues directement par la famille Belmekki et elles ne sont pas moins d'une vingtaine de structures opérant pour leur grande majorité dans le secteur de la fabrication et la distribution des matériaux de construction (Mek Prefat, Carrière Biladi et bien évidemment Rivera Industries qui porte le complexe industriel de Jorf Lasfar), mais également dans le BTP et la concession automobile (Auto Meski). Lire aussi | Gaz naturel liquéfié : le Maroc veut déployer une unité flottante de stockage et de regazéification près de ses côtes Aussi, avec une valorisation initiale de plus de 4 milliards de DH, Meski Invest fait d'ores et déjà partie du top 15 des premiers groupes familiaux marocains en termes de valeur du patrimoine. Un classement qui compte bien évidemment le trio de tête Financecom, AKWA Group et YNNA Holding mais également d'autres capitaines d'industrie, magnats financiers ou ténors de la distribution tels Saham Group, Holmarcom, Best Financière, Anouar Invest, B Group et Zine Invest. Lire aussi | Coronavirus : le Maroc sort du top 40 mondial Rappelons que l'ascension fulgurante du groupe Belmekki, très discret par ailleurs, a connu une forte accélération au milieu de la décennie précédente avec le lancement du mégaprojet de Rivera Industrie, devenu en quelques années seulement le premier producteur de rond à béton au Maroc. Un projet qui a nécessité un investissement global de 2,6 milliards de DH sur la période 2015-2020 et pour lequel le groupe présidé par Abdelmajid Belmekki compte y consacrer une rallonge additionnelle de 2,8 milliards de DH au cours des quatre prochaines années, pour porter la capacité de production annuelle à 1,4 million de tonnes à travers toute la chaîne de production, depuis les fours de fusion jusqu'au produit fini en passant par les laminoirs.