La crise économique ralentit les investissements touristiques provenant des pays européens. Les pays du Golfe et l'USA représentent les nouveaux bassins émetteurs d'investissements. Challenge. Quel bilan tirez-vous de l'édition 2011, du «Morocco Tourism Investment Forum»? Et quelles sont les nouveautés de l'édition 2013 ? Imad Barrakad. L'édition 2011 avait des retombées positives. D'abord, elle a permis de positionner le Maroc en tant que porte d'entrée pour le développement du tourisme en Afrique. Aujourd'hui, on doit obligatoirement s'arrêter au Royaume pour pouvoir investir dans le continent noir. Ensuite, tous les partenariats et les contrats tissés lors du précédent forum sont actuellement en cours de réalisation. Concernant l'édition de 2013, elle se distingue par son contenu portant principalement sur les changements que connaît le produit touristique marocain. En effet, nous avons bien mis l'accent sur les produits touristiques qui commencent à voir le jour, et qui sont censés positionner le pays comme leader dans le domaine durant les prochaines années, tels que: le tourisme de santé, le tourisme de nature, le tourisme d'aventure… Car, il faut savoir que les besoins des touristes ont énormément évolué. Actuellement, ils cherchent un produit complet et non pas uniquement de l'hôtellerie. C. Selon vous, est-ce que la stabilité politique du Maroc par rapport à certains pays concurrents dans la région, à savoir l'Egypte et la Tunisie, a joué en faveur de son attractivité en matière d'investissement touristique? I.B. Certes, nos voisins connaissent des perturbations économiques et politiques. Toutefois, cela ne veut pas dire que le Maroc va bénéficier de tous les investissements qui pourraient être réalisés dans ces pays. Car lorsqu'on parle de la concurrence, il faut prendre en considération la Turquie. Bien que ce pays n'ait pas de proximité avec le nôtre, il représente une vraie concurrence en matière d'investissement, vu que son produit ressemble à celui du Maroc. Cela est également valable pour l'Espagne. C. Pensez-vous que la crise économique a eu un impact négatif sur le niveau des investissements au Maroc en 2013 ? I.B. 2013 est une année difficile pour le Maroc et pour les pays partenaires. C'est la raison pour laquelle la SMIT compte passer à la vitesse supérieure en matière de promotion d'investissements touristiques. Actuellement, nous sommes appelés à faire davantage d'efforts pour chercher de nouveaux bassins émetteurs d'investisseurs. Une démarche que nous avons déjà engagée. En effet, nous ne nous contentons pas uniquement des évènements organisés au Maroc. Nous participons aussi aux différents salons d'investissements touristiques à travers le monde pour attirer de nouveaux prétendants. L'interview complète est disponible dans le Challenge #420, actuellement chez votre marchand de journaux