Les statistiques de l'Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM) viennent de tomber. Elles accréditent le fait que le marché automobile des voitures neuves à fin janvier 2021 est reparti sous de bons auspices, dans la mesure où les indicateurs sont dans le vert pour beaucoup d'opérateurs. De quoi leur apporter un peu de baume au cœur pour ce nouvel exercice commercial 2021 et faire oublier la baisse considérable des ventes en 2020, s'expliquant principalement par la situation pandémique liée à la covid-19. Reste à savoir si ce bon démarrage à fin janvier tiendra la distance au fil des mois à venir. C'est un nouveau chapitre relatif au marché des voitures neuves qui a débuté en ce début d'année 2021 et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'avère réjouissant pour certains. Et pour cause ; puisque le nombre des immatriculations a atteint à fin janvier dernier 13 335 unités, soit une progression de 6,65% par rapport à la même période en 2020. Il faut dire que pour certains opérateurs, le passage de 2020 à 2021 n'a nullement modifié leur dynamique commerciale. En effet, ils ont maintenu plus que jamais leurs offres promotionnelles à l'attention de leurs clients. Faut-il ajouter aussi l'effet nouveauté, certains importateurs capitalisant sur des modèles fraîchement importés et commercialisés. Toujours est-il que l'année 2021 devrait être rythmée par de nombreux lancements, en plus des modèles existants, qui bénéficieront à n'en point douter d'offres exceptionnelles. Lire aussi | Amine Diouri : « La vaccination de la totalité de la population est un préalable à une reprise normale de l'activité des entreprises » Rappelons que lors d'une récente conférence de l'Aivam ayant trait au bilan automobile 2020, plusieurs opérateurs du secteur se sont montrés optimistes quant à un retour à la croissance, malgré un contexte économique fragile. Outre l'effet nouveauté, le maintien de la subvention des taxis devrait peser favorablement dans la croissance. Si l'on s'en tient aux chiffres publiés par l'Aivam, le détail, le segment des véhicules particuliers a enregistré 11 679 immatriculations à fin janvier, soit une progression de 4,38% alors que l'utilitaire léger est à 1 656 unités écoulées, soit une progression de 25,93%. Dans le top 3 des ventes de véhicules particuliers, Dacia conserve son leadership avec 3 611 livraisons, soit une croissance de 6,46%. Malgré un recul de -13,86% comparé à janvier 2020, Renault se maintient sur la deuxième marche du podium avec 1 411 immatriculations. Hyundai surfe sur un trend haussier avec un volume de ventes de 1 089 unités, soit une progression de 17,22%. À noter la belle progression d'Opel qui grimpe à la sixième place avec 511 véhicules écoulés le mois dernier, signant une croissance de 100,39%. Le luxe toujours d'aplomb En ce début d'année, c'est Audi qui réalise la meilleure performance commerciale du mois, la marque aux anneaux ayant parfaitement capitalisé sur les nombreuses nouveautés qui sont venues émailler sa gamme de modèles depuis ces trois derniers mois. Soit un volume de ventes de 233 unités, en hausse de 37,06%. BMW a écoulé 201 voitures, soit un léger recul de 5,19% comparé à la même période de l'année dernière. C'est Mercedes qui hérite de la troisième marche du podium avec 178 immatriculations, soit un léger recul de 2,18%. Pour la petite précision, Porsche qui n'avait écoulé que 16 unités en janvier 2020 a plus que triplé ses ventes, soit une cinquantaine de modèles vendus le mois dernier. Comme quoi, le luxe ne connaît guère la crise. Lire aussi | UM6P : l'Africa Business School accueille la 5ème promotion de son Executive MBA Comme il fallait s'y attendre, DFSK maintient ses bonnes performances sur le segment des utilitaires légers en ce début d'année avec 346 véhicules cédés, soit un bond de 31,06%. La deuxième place échoit à Ford qui totalise 192 livraisons, soit une hausse de 17,79%. Elle est suivie par Renault avec 186 immatriculations, en croissance de 50%. Reste à voir comment évoluera le marché automobile des voitures neuves dans les mois à venir. Il va sans dire qu'il devra tout de même composer avec une épée de Damoclès liée à la situation pandémique qui influera d'une manière ou d'une autre tant sur l'économie en général que sur le budget des ménages. Affaire à suivre donc !