Il s'agit d'un dispositif d'échange qui a été mis en place par la Fondation OCP et l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) pour permettre aux chercheurs africains et partenaires du groupe OCP de communiquer autour de l'état d'avancement des projets de cartographie des sols lancés conjointement et localement. « Restore Africa Soils », plateforme dédiée aux discussions scientifiques, permettra aux différents interlocuteurs de partager leurs expériences respectives et bonnes pratiques en la matière (Echantillonnage, analyse au laboratoire,) mais aussi d'assurer une continuité dans la formation sur la fertilisation raisonnée, sur les systèmes d'information géographiques et sur le contrôle de la qualité des fertilisants. « Lancé en Mai 2020, ce dispositif intitulé Restore Africa Soils bénéficie du soutien et de l'expertise du Tekalign Mamo Centre de recherche sur les Sols et Fertilisants en Afrique (CESFRA), laboratoire de référence de l'UM6P en matière de recherche dans le domaine de la fertilisation raisonnée. Il permet d'alimenter continuellement une Data Bank consacrée aux sols africains assurant ainsi un réel partage d'expertises et de best practices sur le sujet », précise la fondation. Lire aussi| Après inwi, Nadia Fassi-Fehri intègre l'OCP On apprend qu'une première rencontre a été organisée le 8 octobre dernier par la Fondation OCP sous la thématique : « Projets de carte de fertilité – Le Cas du Togo ». « Ce premier webinaire fut l'occasion d'exposer les acquis de l'équipe de l'ITRA en termes de renforcement de capacités, d'autonomisation et d'organisation opérationnelle et de faire état de la progression du travail de cartographie. Ce dernier a permis à ce jour de couvrir près de 1 200 000 hectares de la superficie agricole du Togo. La rencontre a également permis de réaliser une démonstration de la plateforme digitale interactive Fertitogo.tg, développée en partenariat avec l'UM6P, démontrant ainsi tout l'intérêt des outils d'information, de conseil, et d'aide à la décision pour une agriculture durable », assure la fondation. Il est à noter qu'une deuxième rencontre est programmée le 3 décembre 2020, et concernera cette fois-ci la mise en œuvre du projet de carte de fertilité au Burkina Faso et sera une nouvelle fois l'occasion pour les parties prenantes d'échanger et de partager leur savoir et expertise sur le sujet. Lire aussi| Entreprises : la CGEM et IFC lancent une nouvelle initiative pour renforcer l'employabilité des femmes « Grâce à ses différentes actions sur le continent africain, la Fondation promeut la création d'outils stratégiques d'aide à la décision en termes de politiques agricoles. Dans le cadre du projet de la carte de fertilité de sol, la Fondation OCP mène plusieurs actions d'accompagnement. Il s'agit notamment du renforcement des capacités des cadres du Ministère de l'Agriculture des pays partenaires, de la mise à niveau des laboratoires d'analyses de sol ou encore de l'évaluation de l'état de la fertilité des sols des zones couvertes par le projet », souligne la fondation. Force est de souligner que la Fondation OCP accompagne également les agriculteurs africains à travers le développement de recommandations en fertilisation, l'organisation de caravanes agricoles ou encore la mise à disposition d'un laboratoire mobile. « A ce jour, près de 3,5 millions d'hectares sont concernés par les travaux de cartographie des sols en Afrique subsaharienne, plus de 220 cadres formés et 17 laboratoires fixes et mobiles ont été équipés, en vue de l'émergence d'une agriculture durable et résiliente en Afrique », conclut la Fondation OCP.